Page:Anonyme - Guide pour rendre propice l'étoile qui garde chaque homme et pour connaître les destinées de l'année, trad Hong-Tyong-Ou et Henri Chevalier, 1897.pdf/13

Cette page n’a pas encore été corrigée
85
INTRODUCTION

Koan in ; il est curieux de noter qu’elle est essentiellement différente de la méthode japonaise du même nom. En effet, au Japon, on désigne sous ce nom une consultation très simple du I king. On agite dans ses mains six pièces de monnaie, on les pose l’une au-dessous de l’autre à plat, en convenant qu’une des faces représente les traits positifs et l’autre les traits négatifs. On a ainsi une série de piles et de faces qui forment le koua que l’on cherche. La méthode japonaise comporte donc les 64 combinaisons du I king, tandis que la coréenne n’a pas de rapport rapport avec cet ouvrage et ne présente que 32 cas différents.

Dans la méthode attribuée à Kouei kou sien sang les nombres 3 et 4 jouent un rôle important. Il y a aussi 64 combinaisons qui lui donnent une grande ressemblance avec la méthode traditionnelle du I king, d’autant plus que la façon de procéder est assez analogue et que certaines phrases paraissent directement inspirées par le célèbre ouvrage de divination.

On se sert de 64 baguettes longues et minces ; on en prend un paquet au hasard, on les sépare 4 par 4 et on note le reste ; on recommence deux fois l’opération, on a ainsi une combinaison des quatre premiers chiffres, 3 par 3, le reste, zéro, n’étant pas admis et comptant pour 4.

Si l’on n’a pas de baguettes, on ferme les yeux et on pose son doigt au hasard sur le livre ouvert ; on compte les traits du caractère trouvé ; on divise par 4, de façon à avoir un reste inférieur ou égal à 4 et on recommence deux fois pour avoir la combinaison de trois chiffres : c’est une simplification dans la manière de procéder.

Kouei kou sien sang est un personnage douteux, auteur, dit-on, de traités d’astrologie qui vécut peut-être au ive siècle avant notre ère ; cependant quelques auteurs le placent vers l’an 200 avant J. C.