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LANGUE : § 2 — LANGUE DE L’AUTEUR

-or : XXXII (905-925), CXXIII (3375-3397), CLXXXV (5525-5558) ;

-ort : CVIII (3071-3082) ; cf, -ot ;

-ot : CLXXXIII (5438-5491) ; cf. -ort ;

-u : XXIII (599-623), XXVIII (804-826), XCIII (2569-2600), CXL (3933-3061) ;

-ue : LXI (1746-1769), CXLVII (4124-4130), CLXXXVI (5559-5583) ;

-ur : CLXXXI (5376-5384) ;

-ure : XVIII (484-501) ;

-uz : LIX (1695-1714), CXIII (3179-3200), CXXXIV (3759-3791).

§ 2 — LANGUE DE L’AUTEUR

La langue de la chanson de Florence de Rome, telle qu’elle est transcrite dans chacun des mss. L, M et P, ne représente pas le dialecte original. On a vu plus haut (pp. 2 et 3) que le ms. P a été écrit par un scribe originaire de l’est de la France, que le copiste de M était un Anglo-normand, et que la langue du fragment L présente des traits anglo-normands. Or, l’étude des rimes de notre chanson nous montre, d’une façon évidente, que l’auteur de Florence de Rome se servait du dialecte du centre de la France, du francien. En voici les preuves.

1. ẽnv, ĭnv latins > ain. Riment en -aigne (-aine) < -ana, -anya : ensegne, enseigne [1] 162, 1881, 1888 ; maigne, moinne (mĭnat) 168, 3751 ; Sardaine 1878 ; saigne (*sĭgnat) 1885 ; estraine (strẽna) 3744 ; demaine (de-mĭnat) 3745 ; peine, paine 3746, 3753 ; baulaine (balæna) 3747 ; Madalainne 3748 ; alainne,

  1. Nous donnons partout l’orthographe du texte critique, qui n’est que celle du ms. P. Voy. § 3 de ce chapitre.