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ANALYSE DE LA CHANSON

s’y rendre. Thierri et Églantine accompagnent leur serviteur. (L. CXCIII-CXCVII) — Il y avait donc déjà à Beau-Repaire Milon et Macaire, ce dernier accompagné de Thierri et de sa femme. Mais Escot y vient, lui aussi. À force de prières, il avait obtenu une place dans un navire, et ce navire était, par hasard, arrivé justement à l’endroit où Escot espérait être guéri. Pareillement Clarembaut, devenu paralytique, arrive par mer à Beau-Repaire pour y chercher guérison, Enfin, Esmeré y vient à son tour et est solennellement reçu par l’abbesse. (L. CXCVIII-CC) — L’abbesse annonce à Florence que le roi de Rome s’est rendu à Beau-Repaire pour être guéri par elle. Florence, toute saisie, comprend que ses malheurs seront bientôt finis. Le lendemain, Esmeré, Thierri et Églantine viennent voir la sainte nonne, qui apparaît la tête couverte d’un voile qui lui cache le visage. Esmeré dit pourquoi il est venu. Alors Florence fait appeler tous les malades : viennent Milon, Macaire, Clarembaut et Escot. Elle les exhorte à confesser publiquement leurs péchés : alors ils seront guéris. Chacun raconte alors le rôle qu’il a joué dans l’histoire de Florence. Elle entend ainsi successivement les récits de Milon, de Thierri, de Macaire, de Clarembaut et d’Escot. (L. CCI-CCVIII, v. 6365) — Florence, après avoir entendu leurs récits, les guérit, et ils retournent contents chacun chez soi. Puis elle guérit Esmeré et se fait reconnaître par lui. Esmeré et Florence retournent à Rome, où il leur naît un fils, Oton de Spolète. (L. CCVII, v. 6366-CCVIII) [1].

  1. Les vers 6366-6410, qui ne se trouvent que dans le ms. M, sont tellement plats et incohérents qu’on est en droit de les regarder comme un replâtrage postérieur, fondé sur certaines réminiscences de la fin originale de la chanson, représentée par la version en prose espagnole (S). Que le scribe de M nait pas simplement tiré cette fin de sa propre imagination, mais l’ait basée sur des données apprises, c’est ce qui ressort du fait qu’il mentionne (v. 6408) Le fils d’Esmeré et de Florence, Otes de Police, tout comme S (p. 468 : Ottas d’Espoliça) et même R (v. 2165 : syr Otes).