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ANALYSE DE LA CHANSON

mande auprès d’elle Milon et lui déclare qu’elle veut le prendre pour mari afin de sauver l’empire. Comme Milon, en son orgueil, demande à réfléchir, Florence courroucée le renvoie. Pendant que Milon se repent de sa sottise, Esmeré rentre dans Rome au milieu de la joie populaire, Florence le fait appeler et lui fait la même proposition qu’à Milon. Esmeré consent tout de suite ; on fait prêter serment de fidélité aux barons, Esmeré épouse Florence et est couronné empereur de Rome, tandis que Milon prépare sa vengeance. Florence déclare ne pas vouloir appartenir pleinement à son mari, tant qu’il n’aura pas vaincu Garsire ; Esmeré a bon courage de le faire. (L. LXXVI, v. 2137-LXXXVIII, v. 2429) — Lorsque Garsire apprend ce qui est arrivé à Rome, il se repent de sa générosité envers Esmeré. Mais celui-ci ordonne immédiatement à ses hommes de s’armer pour une bataille décisive. La bataille s’engage terrible et finit par la fuite des Grecs. Esmeré sauve le Grec Sinagon d’entre les mains de Milon. Garsire et ses hommes s’embarquent en hâte pour Constantinople. Esmeré, furieux que Garsire lui échappe, déclare vouloir le poursuivre par mer. Il charge Milon de se rendre à Rome, avec Agravain, Sanson et cent chevaliers, pour garder l’empire et protéger la reine en son absence, (L. LXXXVIII, v. 2430-XCVI) — Pendant qu’Esmeré et ses hommes vont à la poursuite de Garsire, Milon médite une trahison. En faisant route vers Rome, il réussit à corrompre les cent chevaliers laissés sous sa garde ; il leur fait promettre de dire, à Rome, qu’Esmeré a été tué et qu’en mourant il a laissé à Milon l’empire et sa femme. Seul, le courageux Sanson s’oppose à cette trahison, mais il est vite tué, et son frère Agravain se voit forcé de jurer de faire ce que veut Milon. Pour accréditer l’imposture, on fera passer le corps de Sanson pour celui d’Esmeré. À Rome, tout se passe comme il était convenu, mais Florence refuse énergiquement d’épouser Milon. Celui-ci la fait. alors garder par ses hommes. Cependant, Agravain, pris de remords, va tout confesser au pape, qui l’absout et fait arrê-