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INTRODUCTION. — CHAPITRE II

au secours de Garsire, Oton aurait été perdu, si Esmeré n’était venu le sauver. Ensuite Esmeré sauve aussi son frère Milon, mais est lui-même violemment assailli. Alors l’indigne Milon l’abandonne à son sort et va raconter Oton qu’Esmeré a passé à l’ennemi. Mais Oton reconnaît bientôt l’imposture de Milon et secourt lui-même Esmeré. Celui-ci fait des prouesses merveilleuses ; pourtant, pressés par le nombre, les Romains sont forcés de reculer. (L. XLVIII-LVI) — Florence, du haut d’une tour, suit la bataille. Quand Esmeré s’approche, elle lui fait connaître son amour, et Esmeré promet de le mériter par ses exploits. Les Grecs commencent à reculer ; Oton fait alors sonner la retraite. Malheureusement le roi de Rome est tué d’un coup de flèche à la tête, au moment où il ôtait son heaume. Avant de mourir, il exprime, son désir qu’Esmeré obtienne Florence et l’empire. Jalousie de Milon. (L. LVII-LXI) — La bataille continue. Esmeré, après des prodiges de bravoure, est fait prisonnier par le Grec Sinagon et conduit devant Garsire. Pendant ce temps, Milon fait transporter le corps d’Oton à Rome. Florence est accablée de douleur, et tout le monde regrette le bon roi. (L. LXII-LXIX, v. 1986) — La nouvelle de la mort d’Oton étant parvenue à Garsire, celui-ci ordonne une nouvelle attaque contre Rome. Mais les Romains se défendent vaillamment durant tout un mois, jusqu’à ce que les vivres commencent à leur manquer. Florence songe alors à prendre pour mari quelque brave chevalier qui puisse vaincre les Grecs. Sa suivante Audegon a vu, en observant le cours des étoiles, que l’un des deux princes hongrois sera l’élu. Florence voudrait bien avoir Esmeré, mais il a disparu dans le dernier combat. Elle se résout alors à prendre Milon. (L. LXIX, v. 1987-LXXI) — Un jour que Garsire était à table, dans son camp établi près du Tibre, Sinagon lui amène Esmeré prisonnier. Ayant appris qui il est, Garsire, sur le conseil de Sinagon, lui rend la liberté, en souvenir d’un grand service que le père d’Esmeré lui avait autrefois rendu. (L. LXXII-LXXVI, v. 2156) — Sur ces entrefaites, Florence