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INTRODUCTION. — CHAPITRE II

aura la guerre. [1] (L. II-IV) — Voyage d’Aquarie et de ses compagnons. Arrivés devant Oton et sa fille, ils font leur message. Après avoir demandé conseil à ses barons et consulté Florence, Oton donne une réponse négative. Les messagers, alors, déclarent que leur maître viendra conquérir l’empire de Rome ; après quoi ils s’en retournent en Grèce. Le roi Oton fait convoquer tous ses hommes. (L. V-XV, v. 395) — Les messagers de Garsire, revenus de Rome, donnent à leur maître une description enthousiaste des splendeurs de Rome et de la beauté de Florence, mais lui annoncent en même temps l’insuccès de leur mission. Furieux, Garsire fait convoquer une armée formidable, et on s’embarque pour Rome. Après avoir subi une violente tempête, la flotte grecque aborde non loin de Rome. Les Romains apprennent l’arrivée des Grecs. (L. XV, v. 396-XXIV) — En ce temps vivaient, à la cour du roi d’Esclavonie, deux jeunes chevaliers, Milon et Esmeré, fils du roi de Hongrie, Philippe. Après la mort de celui-ci, leur mère avait épousé Justamont de Syrie, et, comme celui-ci avait voulu faire périr ses beaux-fils, leur gouverneur les avait enlevés de nuit, emmenés au loin et élevés comme il convenait à leur rang. Ils avaient trouvé asile chez le roi d’Esclavonie, qui les avait armés chevaliers. Esmeré, le cadet, était loyal et bon ; l’aîné, Milon, au contraire, faux et mauvais. [2] (L. XXV-XXVI, v. 698) — Or, un jour que les deux frères s’exerçaient à manier la lance et l’épée, un pèlerin, qui revenait de Rome, leur apprit la guerre entre Garsire et Oton. Aussitôt les deux jeunes gens décident d’offrir leur service au roi de Rome. Accompagnés de vingt chevaliers et de trente écuyers, que leur avait

  1. Sur ce trait dans d’autres chansons de geste françaises, cf. E. Schulenburg, Die Spuren des Brautraubes, Brautkaufes und ähnlicher Verhältnisse in den frz. Epen des Mittelalters (1894), p. 12, note 2.
  2. Milon est un nom de traître connu ; voy. E. Sauerland, Ganelon und sein Geschlecht im afr. Epos (1886), pp. 39-41.