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APPENDICE

2. Désorganisation de la déclination des pronoms : Pron. poss. au fém. sing. mon, ton, son pour m’, t’, s’ (devant voyelle) : 596, 820, 1170, 1262, 1997, 2406, 2421, 2442, 2480, 3113, 3152, 3656, 3657, 4107, 4413, etc. Pour ce trait, qui ne devient usuel qu’au XIVe siècle, cf. E. Herzog, Zeitschr. f. rom. Philol., XX (1896), 85-6 ; G. Paris, Orson de Beauvais (1899) P. XXXVIII, note 3.

3. Désorgänisation de la déclinaison des noms de nombre : mille pour mil 1116.

4. Amuissement d’un e devant la voyelle tonique : abbesse 4190, etc. ; casté 481 ; maloitte 3077 ; rechupt 3151 ; etc. [1].

5. Amuïssement d’un e après la voyelle contretonique : salu(e)réz 287.

6. Contraction en une syllabe de deux voyelles en hiatus : traynner 2735 ; traynnant 1042 ; diauble 1432 ; Biettris 2804 ; gaigna, ghaingna 1872 ; 2882 ; etc.

7. Confusion à la rime de -ier ( -itare, etc.) et -iier (yod + -are, etc.) : remariie (re-maritata) : -ie 750 ; oubliier (oblitare) : -ier 2472 ; enfiier (in-fidare) : -ier 2256. Pour ce trait, qui apparaît d’ailleurs déjà au XIIe siècle, cf. Ulrich, Zeitschr. f. rom. Phil., II (1878), 529 : H. Suchier, Les voy. ton. du vieux fr. (1906), p. 43.

Comme, à côté des différentes formations mentionnées, on trouve au moins aussi souvent les formations normales du vieux français, il semble bien que notre texte ne puisse pas être postérieur à la première moitié du XIVe siècle.

  1. Nous avons corrigé certaines leçons que nous attribuons à quelque copiste, par exemple aux vers 1450, 2167, 2450, 3459, 4074, 4076, 4169.