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INTRODUCTION. — CHAPITRE PREMIER

ans [1], il est impossible de dire avec certitude si la source commune de LMPSR a porté « dix » ou « quinze » ans. Dans tous les cas, nous croyons pouvoir admettre, pour un détail si peu important, une rencontre fortuite. Peut-être la source de LMPS et de R donnait-elle « dix » ans, ce que les rédacteurs de R et de S ont cru séparément devoir changer en « quinze » ans, pour rendre ainsi plus vraisemblable le tableau des perfections de la jeune Florence.

Quant à la place de S dans la classification des versions, M. Wenzel n’apporte pas de preuves concluantes en faveur du groupement selon lequel L, MP et S proviendraient séparément de leur source commune. Au contraire, tout ce qu’il dit sur le rapport de S avec les manuscrits français montre que S a sa place tout près de P [2]. De même, M. Knobbe n’apporte pas d’arguments valables en faveur de son groupement, qui est, pour S et les trois manuscrits français, identique à celui de M. Wenzel [3]. Or, il y a, selon nous, des preuves certaines d’un groupement PS contre LM. Voici ces preuves :

PS contre LM. Aux vers 1789-1790 (de notre Texte), où il s’agit de la description d’une bataille, M dit :

La out tant espeie freinte e tant escu troie
Tant hauberc demaille e tant clauon fause.


    grant bondat, quando llegó á hedat de quinze años, fué tan bella et tan cortés, et tan bien enseñada, que en todo el mundo non le sabian par, etc.

  1. Voy. l’App., vers 144-146.
  2. Ouvr. cité, p. 27 : « Puisque S concorde d’ordinaire presque textuellement avec P... » ; p. 61 : « La version en prose espagnole concorde presque textuellement avec P ». M. E, Freymond, dans le Literaturblatt für germanische und romanische Philologie, t. XIII (1892), col. 267, avait déjà signalé cette contradiction entre les dires de M. Wenzel et son « arbregénéalogique ».
  3. Ouvr. cité, p. 2.