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INTRODUCTION. — CHAPITRE VII

1712) [1], de Abraham à Sancta Clara (mort en 1709) [2] et du pseudonyme Jasander (1720) [3]. Et le célèbre philologue et poète Nicodemus Frischlin en fit, en 1578, une « comédie » latine en cinq actes, Hildegardis magna [4].

Il reste à mentionner les pérégrinations de notre légende comme conte populaire. Sous cette forme elle présente deux versions principales, dont l’une est apparentée de très près à la version de Birck. La source de ces versions populaires est sans doute quelque sermon de prédicateur, où la légende, empruntée à l’un des ouvrages historiques mentionnés ci-dessus, aura été intercalée comme « exemple » instructif. Le fait que la plupart de ces contes populaires sont des contes rhénans prouve que ce n’est pas la version locale de Birck qui en est la source directe.

Celle des deux versions du conte populaire qui est le moins éloigné de la version primitive a dû exister au moins dès le milieu du xviie siècle, car elle se rencontre en Suède comme « livre populaire » à partir de 1689 [5]. En Allemagne, elle n’apparaît que dans les recueils de contes populaires publiés au commencement du xixe siècle par A.-W. Schreiber (1816) [6], N. Vogt

  1. Auserlesenes…. History-Buch, éd. de 1732, pp-931-949 (VI, 73). Dans la première édition, de 1687-1692, cette version manque, mais à sa place on y voit figurer une version du miracle de la Vierge (voy. ci-dessus p. 123, note 4).
  2. Abrahamische Lauber-Hütt, publication posthume (1721-1723), t. II, pp. 100-102 (VIII, 4).
  3. Der Teutsche Historien-Schreiber, n° 39.
  4. Voy. Oper. poet. pars scenica (1604), pp. 149-226. La « comédie » a été traduite en allemand par Jacob Frischlin, frère de l’auteur.
  5. Voy. P.-O. Bäckström, Svenska Folkböcker, t. I (1845), pp. 266-268.
  6. Handbuch für Reisende am Rhein von Schafhausen bis Holland, pp. 475-478 (n° XI).