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INTRODUCTION. — CHAPITRE VII

Charlemagne, partant en 765 pour une guerre contre les infidèles, confie Hildegarde et ses enfants à son jeune frère consanguin, Taland [1]. Celui-ci construit un palais qui a trois portes, l’une derrière l’autre, pour les rendez-vous. — À Charlemagne Taland raconte qu’Hildegarde l’avait enfermé. Charlemagne ordonne à ses valets de noyer sa femme, mais elle échappe à la mort, ayant promis à la Sainte Vierge de bâtir un couvent, et parvient à une maison princière, où elle est bien traitée. Un jour qu’elle se tenait à une fenêtre du château, elle est découverte par Taland et Charlemagne, qui passaient près de là. Charlemagne ordonne cette fois à ses valets de la conduire dans une forêt et de lui arracher les yeux. — Le sauveur, certain chevalier de Freydenberg [2], au service de la sœur d’Hildegarde, Adelinde, laisse les valets, qui n’ont pas voulu violer leur victime, prendre les yeux de son chien pour les remettre à Charlemagne en signe de leur obéissance. — Les épisodes du meurtre et du voyage en mer manquent entièrement. — En compagnie d’une demoiselle, nommée Rosina de Bodmann [2], Hildegarde s’expatrie et se met à étudier les qualités curatives des plantes et des pierres précieuses, de sorte qu’elle arrive à guérir toutes espèces de maladies, surtout la cécité. Sa réputation devient si grande qu’elle est appelée par le pape Léon à Rome, où elle continue, inconnue, d’exercer son métier de médecin. — Devenu lépreux et aveugle, Taland se rend à Rome avec son frère pour consulter la célèbre femme. Arrivé à la maison d’Hildegarde, il reçoit, par la demoiselle amie, l’ordre d’aller d’abord se confesser. Comme il tait son crime envers Hildegarde, il est renvoyé se confesser. — Étonnés de la guérison de Taland, le pape et Charlemagne veulent savoir qui elle est. Elle apparaît à l’église Saint-Pierre et se fait connaître, après quoi Taland est exilé,

  1. Personnage apocryphe.
  2. a et b Nom introduit pour rehausser l’éclat d’une famille souabe connue.