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HISTOIRE DU CONTE

tions en haut-allemand, en hollandais, en danois et en suédois. Une « comédie » de Hans Sachs, de l’année 1551 [1], est aussi assez voisine du miracle latin, ainsi qu’un poème de Hans Rosenblüt (milieu du xve siècle) [2], qui présente ceci de curieux que l’empereur y porte le même nom, Octavianus, que dans la version continentale des Gesta Romanorum. Sur la version de Rosenblüt se fonde un poème strophique du Meistersänger Albrecht Baumholtz (xvie siècle) [3]. Enfin, le célèbre écrivain religieux Martinus von Cochem (mort en 1712) raconte le miracle, d’après Vincent de Beauvais, dans son Auszerlesenes History-Buch [4].

Si nous ajoutons que notre miracle se retrouve dans des recueils de miracles hollandais [5] et islandais [6], nous aurons indiqué toutes les versions importantes de cette branche du conte de la femme chaste convoitée par son beau-frère.

Nous avons dit plus haut (p. 112) qu’une version de notre conte se rencontre déjà dans la Kaiserchronik, qui date du milieu du xiie siècle. En effet, c’est la version de Crescentia, qui n’est, selon toute probabilité,

  1. Voy. l’éd. de A. Keller, t. VIII (1874), pp. 131-160 (« Die unschuldig keyserin von Rom »).
  2. Voy. A. Keller, Fastnachtspiele aus dem fünfzehnten Jahrhundert, t. III (1853), pp. 1139-1149 (« Ein liepleich history von groszer schone, gedult und kuscheit einer edeln keyseryn »). Une traduction bas-allemande de la version de Rosenblüt a été imprimée à Magdebourg en 1500 (voy. G. Milchsack dans Arch. f. Litteraturgesch., XI, 169).
  3. Voy. notre ouvr. cité, pp. 161-169 (« Die keiserin von Rom »).
  4. Voy. t. I (éd. de 1687), pp. 213-223 (« Wie die Mutter Gottes einer Keyserin in ihren grossen Noethen zu Hülff kommen »).
  5. Voy. Die miraculen van onse lieue vrouwe, ouvrage imprimé à Leyde en 1503, fol. p II ro.
  6. Voy. C.-R. Unger, Mariu Saga (1871), pp. 421-438 et 1104-1116.