Page:Anonyme - Florence de Rome, tome 1.djvu/128

Cette page n’a pas encore été corrigée
122
INTRODUCTION. — CHAPITRE VII

altéré où les deux premiers épisodes, celui du beau-frère et celui de l’assassin, ont été combinés de telle façon que c’est le beau-frère qui tue l’enfant de l’héroïne [1].

Dans la Péninsule ibérique une traduction galicienne perdue de la version de Gautier de Coïnci [2] a probablement servi de base à l’une des Cántigas de Santa Maria d’Alphonse X, le Sage [3], et il est possible que la même version galicienne ait aussi fourni le sujet d’une romance portugaise de Balthasar Dias (xvie siècle), laquelle, pour le fond du récit, diffère assez peu du miracle latin [4]. En espagnol, le miracle latin survit, en outre, dans deux versions indépendantes l’une de l’autre et assez altérées : celle de Juan Timoneda (xvie siècle), contenue dans son Patrañuelo [5], qui a, entre autres, ceci de curieux que la trouvaille de l’herbe miraculeuse est expliquée d’une manière naturelle, sans l’intervention de la Vierge, et celle de Juan Miguèl del Fuego (xvie siècle) [6], qui a omis l’épisode du meurtre et introduit un lion protecteur.

En allemand, notre miracle se rencontre sous une forme intacte dans le livré religieux intitulé Der Seelen Trost, de la fin du xive ou du commencement du xve siècle, dont la rédaction primitive était probablement bas-allemande [7], et dont il existe aussi des rédac-

  1. Voy. Scelta di curiosità letterarie inedite o rare dal secolo XIII al XLX, t. I (1867), pp. 31-79.
  2. Cette version galicienne a été la source immédiate de la version espagnole mentionnée ci-dessus, p. 120, note 1.
  3. Voy. l’éd. de l’Académie Royale d’Espagne, t. II (1889), pp. 7-12.
  4. Voy. Th. Braga, Floresta de varios Romances (1869), pp. 104-149 (« Historia da Imperatriz Porcina »).
  5. Patraña 21 (voy. B.-C. Aribau, Biblioteca de autores españoles, t. III [1849], pp. 162-164).
  6. Voy. B.-C Aribau, Biblioteca de autores españoles, t. XVI (1851), pp. 260-264 (« La peregrina dotora »).
  7. Éd. de 1474 (Cologne), fol. 85 vo.