Il nous a semblé, qu’après avoir apporté à Fromentin le juste tribut de notre admiration, il était de toute justice d’appeler l’attention du public sur les deux jeunes artistes auxquels a été confié le soin de faire revivre par le bronze et la pierre les traits de notre illustre compatriote :
On dirait presque en principe, que pour réussir, tout artiste doit se trouver fatalement, à ses débuts, aux prises avec les nécessités de la vie et ne les surmonter que par un travail opiniâtre et une extraordinaire énergie.
C’est le cas de M. Ernest Dubois. Né à Dieppe, le 16 mars 1863, dès sa jeunesse, un goût irrésistible l’attirait vers la peinture et la sculpture. Pour vivre, il lui fallut faire de la sculpture décorative sur bois et consacrer ses nuits à l’étude du dessin. Il n’avait que dix-neuf ans, et déjà les portes de l’École des Beaux-Arts lui étaient ouvertes.
Après avoir satisfait au service militaire par le
où est inhumé Fromentin, s’ouvre de plus en plus rarement. Dans ce lieu de silence et de recueillement, son tombeau apparaît blanc et fort simple, sous les grands arbres séculaires ; l’impression ressentie est tendre et poétique, en harmonie parfaite avec l’âme de Dominique, qui y habite, et doit s’y complaire.