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Ces récits africains sont en effet exquis, ils sont non seulement écrits en une langue merveilleuse, mais ils viennent encore compléter les tableaux peints sans les répéter, en faisant naître des sensations nouvelles, toujours très douces et très poétiques, en exprimant des idées que la peinture est incapable de rendre : « Le lot du peintre était forcément si réduit que celui de l’écrivain me parut immense. Je me promis seulement de ne pas me tromper d’outil en changeant de métier », dit-il dans la préface d’Un été dans le Sahara.

Les envois de Fromentin aux Salons, vont maintenant se succédant sans relâche, d’année en année ; je n’en citerai que les plus célèbres, qui sont : L’enterrement maure (1850) ; La chasse à la Gazelle ; Les bateliers nègres ; L’audience chez le Kalifat (1859) ; Cavaliers revenant d’une fantasia ; Les courriers du pays des Ouled Naïls (1861) ; Le bivouac arabe au lever du jour ; Le Fauconnier arabe ; La chasse au faucon en Algérie ; La curée (1863) ; Le coup de vent dans les plaines d’Alger (1864) ; La chasse aux hérons ; Les voleurs de nuit (1865) ; Tribu en marche dans