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considerer les diphtongues comme de simples voyelles, parce que le son des deux y est confondu en un seul son, tout different de celui qu’elles ont étant separées.

D. Quand deux voyelles qui se suivent, se prononcent-elles séparément, & ne sont-elles point diphtongues ?

R. C’est lorsqu’une des deux est marquée de deux points : exemple : Noë, Caïn, haïr, &c.

D. N’y a-t-il point quelque exception de cette regle ?

R. Oui, il faut en excepter l’u voyelle, lorsqu’il est entre deux autres voyelles ; car alors il fait une diphtongue avec la premiere voyelle, & les deux points signifient qu’il ne se joint point comme consonne avec la voyelle suivante, mais depuis que l’v consonne se distingue par la figure de l’u voyelle, ces deux points ne sont plus nécessaires. Exemple, louer, jouir, bouillon.