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introduction

ches de Bretagne. Plusieurs combats eurent lieu. À la dernière bataille, le roi Louis allait être fait prisonnier, quand arrivèrent à son secours Guillaume d’Orange et ses compagnons, qui dans la lutte restèrent aux mains des ennemis. Le roi Louis s’est alors enfui jusqu’à Angers, poursuivi par les Sarrasins, et de là m’a envoyé demander aide à Julien de Saint-Gilles. Au sortir de la ville, les païens m’ont attaqué et mis dans cet état. — Je te vengerai ! » dit Élie. Il reçoit le dernier soupir du blessé et part pour rencontrer les Sarrasins (v. 173-249).

Cependant les Sarrasins, conduits par le roi Macabré et par Jossé d’Alexandrie, ne savent que faire de leurs prisonniers, de Guillaume et de ses compagnons. Tout à coup ils aperçoivent Élie qui les a rejoints et veut délivrer les chevaliers chrétiens. Élie tue successivement Rodoant (v. 250-329), Corsaut de Tabarie (v. 330-341), trois autres païens (v. 342-362), le roi Triacre (v. 363-404) et le vieux roi Malatré[1] (v. 405-440). Il court alors aux prisonniers, mais il n’a pas le temps de les délivrer : attaqué de nouveau, il tue Jossien et Salatré, puis se met à la poursuite du roi Malpriant, dont le cheval est plus rapide que tout autre (v. 446-489).

La poursuite est longue (v. 400-531). Élie atteint enfin Malpriant, le renverse à terre, et s’empare de son cheval (v. 532-554). Malpriant, relevé par les païens, les excite contre Élie qui les défie, grâce à la vitesse de son cheval (v. 555-571).

  1. Voy. plus loin p. xxvii.