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élie de saint gille

à Salatré dans la laisse XII. — Quant à Priant (F, v. 469), c’est une forme fautive de Malpriant.

XIV. — Le neuvième païen est Salatré. — Après le v. 480, il y a une lacune dans F ; il faut, en effet, expliquer qu’Élie est attaqué par Salatré. — La fin de la laisse est plus explicite dans S (p. 111-112) que dans F qui se contente de dire : « ... ja l’encauchera trop. » Ce trop signifie qu’Élie courra plus tard de grands dangers en s’obstinant à poursuivre Malpriant, le dixième combattant.

XV. — L’allocution du jongleur à ses auditeurs est plus longue dans S (p. 112). — F oublie de mentionner, après le v. 510, que le cheval d’Élie s’abat de fatigue ; cette mention est utile, puisque plus loin on constate que le cheval s’est reposé (F, v. 539 ; S, p. 113).

XVI. — Les deux rédactions concordent.

XVII. — S ne dit pas que le combat entre Élie et Malpriant ait lieu près d’un gué dans une île (F, v. 541). — F ne parle pas de la rapidité exceptionnelle du cheval (S, p. 113-114), qui justifie le désir qu’ont tour à tour Malpriant et Élie de posséder un pareil destrier.

XVIII. — Le nom de Brandone, cité par F (v. 562), est encore un nouveau nom à ajouter à ceux qui peuvent désigner les païens tués précédemment par Élie.

XIX. — Après le v. 581 de F, il faut supposer une lacune, car dans S (p. 114) Guillaume fait allusion à la longue absence d’Élie qui a dû être attiré jusqu’au gros de l’armée. — On remarque aussi dans S (p. 115) une lacune comblée par F : « Coupe nos liens, » dit Guillaume à un vilain qui passe, « que nous soyons libres. » — « Excellent seigneur, » dit le vilain, « que puis-je faire ? J’ai sept enfants à élever, je suis pauvre et misérable... » S ne dit pas que Guillaume a proposé au vilain de lui donner des chevaux pour prix de sa peine ; ce à quoi le vilain répond : « Qu’en ferais-je ? Je n’ai pas de quoi les nourrir, je suis pauvre, etc. » — Nouvelle lacune dans S, qui ne parle pas des plaintes du vilain contre son maître (F, v. 602). — À la fin de la laisse, c’est, au con-