mais, ainsi qu’il est dit expressément, sur la traduction anglaise [perdue] d’un poème français[1]. Elle a été publiée par R. C. Unger, dans son édition de la Karlamagnus-Saga (Christiana, 1860, p. 50-75) ; l’éditeur a donné une analyse, en danois, dans son introduction. G. Paris a reproduit cette analyse, traduite en français, dans la Bibliothèque de l’École des chartes, année 1864 (5e série, tome V), p. 105 et suiv., en l’accompagnant de quelques remarques précieuses. F. Wolf avait donné une analyse plus sommaire (d’après Gundtvig) dans une note intitulée : Ueber die Olivasaga, dans les Denkschriften de l’Académie de Vienne, vol. viii (année 1857) p. 263-268.
Dans le dialecte des îles Fœroe : un chant populaire (Na), recueilli et publié, avec traduction danoise, par V. U. Hammershaimb, dans Antiquarisk Tidskrift, vol. Ier (année 1846-1848), p. 270-304.
Il existe également, sur notre thème, un chant islandais, mentionné par Hammershaimb dans son article cité, p. 280.
Quand on compare ces versions, on voit dès l’abord, qu’elles se divisent en deux groupes : 1°, le poème français et le roman espagnol ; 2°, le récit de la Karlamagnus-saga et le chant des îles Fœroe. Les deux versions septentrionales sont très étroitement apparentées : comme l’a déjà remarqué M. Benary, elles sont d’accord, même pour des noms de personnages de second plan. M. Benary (p. 236 de son mémoire) croit que la version des Fœroe est indépendante de la Karlamagnus-Saga, tout en provenant du même original ; mais ses arguments sont bien faibles, et une raison décisive nous porte à admettre que le chant populaire est une simple réminiscence, plus ou moins fidèle, du récit de la
- ↑ F. Wolf et G. Paris ont noté que cette indication est confirmée par l’emploi du mot stevardh emprunté à l’anglais steward.