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iii
introduction

fit des collationnements et des conjectures : le tout fut remis à M. Paul Meyer[1], qui fut alors, semble-t-il, chargé définitivement du soin de l’édition. M. Meyer, collationna de nouveau la copie de Sachs sur le manuscrit de Londres[2] et prépara cette copie revue et corrigée pour servir de base à l’édition, conformément au principe établi par Guessard pour la collection des Anciens poëtes, savoir : reproduction fidèle du texte du manuscrit principal (ici manuscrit unique), sauf dans le cas de leçons manifestement erronées.

Après les événements de 1870-1871, la publication de la collection des Anciens poëtes (qui, il faut le dire, n’avançait que très lentement pendant les années qui précédèrent immédiatement la guerre franco-allemande) fut définitivement abandonnée ; en revanche, en 1875 fut fondée la Société des Anciens Textes Français. Dans la séance du Conseil d’administration de la Société du 24 avril 1878, M. Meyer proposa deux nouvelles publications : Yder et Doon de La Roche ; le projet fut renvoyé à une commission, composée de MM. Michelant, G. Paris et G. Raynaud ; dans la séance du 22 mai 1878, G. Paris fit un rapport et conclut à l’admission du projet. G. Paris fut nommé commissaire responsable[3].

Dans l’assemblée générale de la Société qui eut lieu bientôt après, le 29 mai 1878, M. Meyer, dans le rapport qu’il fit en qualité de secrétaire, parla en détail des deux poèmes qu’il s’agissait de publier. Ce qu’il dit alors[4] mérite d’être reproduit ici en entier, du moins en ce qui concerne Doon de La Roche :

  1. Je dois la connaissance de ces faits à une communication obligeante de M. G. Fagniez, datée du 17 novembre 1917.
  2. À la fin de la copie collationnée, on trouve, écrite de la main de M. Meyer, la date du 3 octobre 1865.
  3. Bulletin de la Société des Anciens Textes, IV (1878), 72-73.
  4. Bulletin, année citée, p. 87 et suiv.