CHAPITRE V
formes diverses et évolution de la légende épique.
Le sujet de Doon de La Roche nous a été transmis dans plusieurs versions, en différentes langues.
En français : le présent poème (F).
En espagnol un récit en prose, Historia de Enrrique fi de Oliva (E), que Ferdinand Wolf, bon juge en ces matières, fait remonter au xive siècle. Il a été imprimé[1] à Séville en 1498 ; cette édition est très rare ; j’ai pu me servir d’une réimpression, faite également à Séville, en 1545, por Dominico de Robertis, et dont la Bibliothèque Nationale possède deux exemplaires, Rés. Yd. 238 et Rés. Y2. 818. Une analyse détaillée en a été donnée par Ferd. Wolf dans son livre intitulé : Ueber die neuesten Leistungen der Franzosen für die Herausgabe ihrer National Heldengedichte (Vienne, 1833), p. 98-132 ; une autre, plus rapide, mais accompagnée d’une comparaison suivie avec F, se trouve dans un mémoire de M. W. Benary[2], que nous aurons souvent l’occasion de citer (p. 313-324).
En vieux norrois : la seconde branche de la rédaction remaniée de la Karlamagnus-Saga (Nc). Cette branche, qui ne se trouve pas dans la rédaction primitive, a été traduite peu après 1284, non, comme l’ensemble de la Karlamagnus-Saga, sur un poème français,