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doon de la roche

veau leur costume de pèlerin ; accompagnés de cinq des fils de Bernard, habillés en bergers, ils partent pour La Roche. Le but de Doon est d’éprouver Olive. Devant la « salle » [du palais], le duc rencontre sa femme ; il se donne pour un pèlerin qui chemine, avec ses compagnons, allant de France à Cologne. Olive ordonne à son sénéchal de les héberger et de leur donner de l’argent (v. 3480-3553).

Doon se trouve ainsi dans la « salle » de son château ; pendant le dîner, le faux pèlerin dit du mal de Doon, à la grande indignation d’Olive, qui le rabroue. Le dîner fini, on fait le lit des pèlerins au milieu de la salle ; le lendemain matin, avant l’aurore, ils se lèvent et s’arment[1], puis se postent aux fenêtres ; le duc crie « Sobrie ! », son « enseigne » (cri de guerre). Olive se désespère ; elle croit que le château a été surpris par des partisans de Tomile et de Grifon. Dans le bourg, en bas du château, les barons s’arment de leur côté, et pénètrent dans le château, pour châtier les « truants » qui s’y trouvent ; mais Jofroi de Mayence les apaise en révélant que c’est Doon de La Roche en personne qui est là. Olive, un peu rassurée, entre dans la salle et interpelle le faux pèlerin, qui reconnaît qu’il est Doon. Les fils de Bernard ouvrent les portes [du château] ; les barons pénètrent dans la salle et rendent hommage à leur seigneur ; mais Olive dit qu’elle ne pourra partager le lit de Doon tant que Tomile n’aura pas été pris et n’aura pas avoué ses machinations (v. 3554-3652).

Doon et ses compagnons, armés par Olive[2], reviennent à Sobrie. Devant la ville, ils trouvent Landri, à qui ils apprennent que sa mère a pris La Roche ; mais il refuse d’aller la voir avant le châtiment de Tomile. On envoie

  1. On ne dit pas où ils ont pris ces armes ; tout cet épisode est très confus.
  2. Notez qu’au v. 3559 ils étaient déjà armés.