gaingnier, 2535, juglour 104, Loroigne 2385, plust (plëust) 2693. — E protonique, entre deux consonnes, tombe parfois : guerdon 3134, gardon 3326, pour guerredon ; chiermant 3148, pour chierement.
Consonnes. — Un fait qui intéresse plutôt la graphie que la phonétique, c’est que c est parfois (très rarement) remplacé par s : sens (cens) 3130 nous verrons plus loin la graphie inverse, s remplacée par c, qui est beaucoup plus fréquente. — La graphie brance (prononcez branke), pour branche, 1413, est bien connue. — Une graphie qui intéresse la phonétique est mange, pour manche, 3027
B peut tomber dans le groupe mb : tumeresces (écrit tumerestes), pour tomberesses, 4563, tumé, pour tombé (même vers).
D, entre deux consonnes, peut tomber : panre (pendre) 253, et (prendre) 3585.
G continu passe à ch dans lignaiche (lignage) 700 ; nous venons de relever le fait inverse, ch s’affaiblissant en g[1].
H (aspiration dans les mots d’origine germanique) tombe (très rarement) : iaume (heaume) 3004 ; on a de même autain (hautain) 3419.
L, à la fin d’un mot, peut tomber : ici 125, ci (cil) 355, si (cil) 355 (?), osté (ostel) 3253 ; de même à l’intérieur devant consonne : vité (vilté) 2892. — Pour lr on peut avoir rr : torrai (tolrai) 1316. — Une forme tout à fait singulière est solmiers 2809, pour sommiers.
N, suivant i dans le corps d’un mot, s’écrit parfois gn, ce qui semble exprimer un mouillement : ignias (iniaus, isniaus) 3703, magnie et maignie (mainie, maisnie) 2374. Même fait dans Orson de Beauvais, Introd., p. XIV parmi les exemples cités figure justement
- ↑ Ces faits se retrouvent dans le manuscrit unique de Parisse la Duchesse ; voir la préface des éditeurs, p. XIV.