nant eu : pluseurs 24, leurs 25, seigneurs 47, doleur 485, joeux 993, honeur 4312, moilleur 3318, etc. Mais, à côté d’o (enor 8, jugleors 24, seror, 89, baudor 113, etc.), ou n’est pas moins fréquent : prou 40, seignours 52, juglour 104, ploure 146, nevou 493, baudour 971, anour 974, etc. — O devient oi devant ch, n, v, s, t : boiche 2442, broiche 1099, cloiches 2931, La Roiche 2914, 2965[1], boins 2444, oir (or, lat. aurum) 2907, oireille 2065, ois (os, mod. « ose ») 1262[2], oitour (ostor, mod. « autour ») 2180, oit (ot, lat. habuit) 2987, oit (ot, lat. audit) 2825[3], voit (vot, lat. voluit) 3245.
Diphtongues. — Ai se réduit à a : lassent (laissent) 2370, mas (mais) 1252, 2410, 2446, 2613, 2672. Ce fait se présente surtout dans les premières personnes sing. des verbes. Présent : a (ai) 2411, 3820, sa (sai) 556, 1147, sça (sçai) 1278, la (lai ou lais) 2197 ; futur celera 2238, donra 2685, prendra 3522 ; prétérit amena 3821, aporta 3498, engendra 240, jura 1349, 1363, 1372, laissa 2025, mena 3095, planta 1272[4]. — Cette réduction, contrepartie du passage d’a à ai, se retrouve dans le manuscrit d’Orson de Beauvais (Introd. p. VII).
Ai passe parfois à oi : deloier (delaier) 276.
Au (issu d’al) est réduit à a[5] : habergié (haubergié) 2773 ; chevache 3058, 3722, 3824, chevacha 3848, ignas (isniaus) 3703, madie 2955 ; de même dans l’article : a (au) 2555, 2556, 2581, 2771. — Même fait, en ce qui concerne l’article, dans Orson de Beauvais, Introd. p. XII. — Tout à fait insolite est le passage d’au à oi dans chevoichent 4350.
- ↑ Le scribe procède au hasard. Au v. 1146, où le fragment porte La Roiche, il écrit La Roche.
- ↑ Cette notation reproduit celle du fragment.
- ↑ Oit (lat. audit) se retrouve assez souvent ailleurs, par ex. dans Jourdain de Blaie.
- ↑ Ici le fragment porte plantai.
- ↑ On pourrait dire également que, au lieu de se vocaliser, l tombe