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gue : ils connaissent Celui qui est dès le commencement. Les jeunes gens sont forts, ils sont dans le combat, ils ont vaincu le méchant, la Parole de Dieu demeurant en eux. Ils sont avertis de ne pas aimer le monde. Les petits enfants, tout en connaissant le Père, sont, la seconde fois, soigneusement prémunis contre les séducteurs ; mais leur propre compétence comme ayant le Saint-Esprit et leur responsabilité de porter un jugement, leur sont présentées avec force.

L’apôtre leur rappelle ensuite qu’ils sont déjà fils, c’est-à-dire qu’ils ont le même nom que Christ, connaissant qu’ils seront semblables à Lui quand Il paraîtra et, en conséquence, se purifiant comme Lui est pur. L’antagonisme de la nouvelle nature et du péché est alors clairement exposé, le péché étant l’iniquité, ou plutôt une marche sans loi (non pas : la transgression de la loi, ce qui serait en contradiction avec Rom, V, 13). Cette nouvelle nature se montre par la justice pratique et par l’amour des frères. En outre, celui qui est obéissant demeure en Dieu et Dieu en lui ; et par ceci nous savons que Dieu demeure en nous, savoir par l’Esprit qu’il nous a donné.

Après cela, Jean donne des directions pour discerner les mauvais esprits, en indiquant pour pierre de touche la confession de Jésus-Christ venu en chair ; mais ayant parlé du Saint-Esprit en rapport avec la nouvelle nature, il montre que cette nouvelle nature est une communication de la nature divine qui est amour ; en conséquence, celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu, car Dieu est amour.

Cet amour se manifeste de trois manières : D’abord, pour nous, en ce que Dieu a envoyé son Fils unique,