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l’état duquel l’apôtre doit atteindre. Il est, à tous égards, au-dessus des circonstances : ses liens n’ont servi qu’aux progrès de l’évangile : si Christ est prêché par un esprit de contention, il s’en réjouit, et tout cela lui tournera à salut. Dans toute cette épître, le salut est l’obtention du dernier résultat en gloire, et c’est là la force du mot « Sauveur » au chap. III, 20. La vie et la mort sont l’une et l’autre si bénies, que le moi disparaît, parce que Paul ne peut avoir aucune préférence à cet égard, quoique, en soi, déloger pour être avec Christ soit de beaucoup meilleur. Il prononce dans ce débat en faveur de la vie, parce qu’il est assuré que, s’il vit encore, ce sera pour le bien de l’Église. Pour lui, vivre, c’est Christ. Toutes choses sont une perte ou des ordures à cause de l’excellence de la connaissance du Christ : et il ne fait plus qu’une chose : tendre avec effort vers la gloire. Quoique enchaîné depuis quatre ans avec un soldat, il sait ce que c’est que de se réjouir toujours dans le Seigneur et de ne s’inquiéter de rien. La paix de Dieu garde son cœur, de manière qu’il est enseigné à tous égards, tant à être rassasié qu’à avoir faim, tant à être dans l’abondance qu’à être dans les privations : il peut toutes choses en Christ qui le fortifie. Aussi compte-t-il sur son Dieu pour qu’il bénisse les Philippiens.


ÉPÎTRE AUX COLOSSIENS.

Il semble que les Colossiens ne retenaient pas fermement la Tête ; aussi dans cette épître la gloire person-