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Pour mon cœur amoureux, Témire est un trésor ;
Depuis qu’elle est à moi, je l’aime plus encor.
Pour un de ses cheveux je donnerais ma vie ;
Et rester avec elle est toute mon envie.
Je trouve le bonheur à toujours l’adorer .
Aucun pouvoir humain ne peut m’en séparer !
— Al-Cheil, par mon turban, soit de gré, soit de force,
Tu vas signer, ici, ta demande en divorce,
Si tu veux m’éviter d’employer mon pouvoir !
À l’ordre de Mahmoud, qui comblait son espoir,
Al-Cheil feignit, d’abord, de ne pas condescendre,
Ensuite à ses désirs il finit par se rendre,
En signant le contrat qu’exigeait le khädi.
Il renvoya Témire à Mahmoud Effendi ;
Remerciant Allah qui venait à son aide,
Pour le débarrasser d’une femme si laide.


Esou-Li chez Al-Cheil vint peu de temps après,
De sa nouvelle ruse apprenant le succès,
Lui donna cette fois le vrai nom de son père.
Enfin aux vœux d’AI-Cheil le sort devint prospère :