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» Vers le 30 août, la dame Chazal qui avait son logement à Paris, rue du bac, 100 bis, le rencontra au coin de la rue de la Planche. Il lui lança un regard plus terrible encore qu’à l’ordinaire. Le cocher d’un cabriolet d’où elle venait de descendre s’aperçut de l’effroi de la dame Chazal, et la fit rentrer dans la voiture. Vers la même époque, Chazal rédigea une lettre au procureur-général, où il disait notamment : « Quand vous recevrez ce mémoire, justice sera faite, et je serai à votre discrétion. » Il rédigea deux autres lettres, l’une à sa belle-mère, l’autre à sa femme de ménage qui fut retrouvée depuis cachetée sur son bureau, et qui toutes deux été datées fin août 1838. Dans ces lettres il leur recommandait son fils.

» Depuis cette époque, il alla six ou sept fois déjeuner chez un traiteur en face de la maison de sa femme. Il se plaçait toujours à la même table, près d’une fenêtre donnant sur la rue, de façon à voir la dame Chazal sortir. Il restait ainsi quelquefois en observation pendant plus de deux heures. Le 2 septembre, Ernest alla chez sa mère, et communiqua ses craintes que son père n’eût quelques projets sinistres contre sa mère ou contre sa sœur.