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(’1737)■

SIEGE

(1758)

février 1871, les Prussiens étaient’restés en possession des forts situés sur la.rive droite- delà Seine ; Charenton, Nogent ; Rbsny ; Noisy, Rbmainville, Aubérvillièrs, etdè ceux de Saint-Pehis, . la Briche, la Pouble-Couronnejet lès forts de l’est. Mais ils avaientévàcuô’tous ceux qui s’élèvent sur, là rive gauche ; et’.nos. troupes avaient en conséquence^ réoccupé là redoute dé Gènnevilliers, le Mbnl-Valérieh ; les ; redoutes ■ dès Môulineâux, de Montretbut ;. de ; Châlillon ; dés.Hâutès-Bruyères. et les forts d’Issy, de Tanves, . de îlontrougé, dé Bicêtre et d’Ivry. M, ’ Thiers n’aurait pas mieux demandé que de ; garder ces positions autour dé Paris ; mai’s’les —forces du gouvernement ne" dépassaient pas. 22,0.0/0 hommes. Il fallait lès grouper et non lès disséminer pour résister au choc possible dés insurgés, et le chef ’ dir pouvoir exécutif Se décida, bien qu’avec regret, à laisser les forts sans défense. 1 Le Mbnt-Vàli !rien- seul reçut, une. petite garnison, avec tous lès approvisionnements nécessaires. La ;’ consigne du

commandant était dé tirer à/outrancé sur les* insurgés qui essayeraient dé ; prendré là’ route de. Versailles. Les insurgés, prirent possession dés.fbrts. et dès redoutés ; aussitôt après- la révolution du 18 mars ; on s’était contenté d’y laisser quelques gardiens incapables d’une résistance sérieuse ; on. gagna quelques-uns dé ces petits postes, on usa dé rusé" : envers d’autres, on en força quelques-uns à se retirer en ; les menaçant par le déploiement/dé forces supérieures. Le 2’4 ; lès forts/étaient entré l’es mains j des, fédérés, .excepté’celui du’ Mènt-Valérien, ; . qui, naturellement :, résista à-toutes leurs tentatives -de séduction et àleùrs menaces..

., , Pans l’intérieur dp, la ville :, ’ on renforça lès barricadés : dèj ^’-construites et on en éleva" beau-coup.d’autres...Le périmètre/de Montmartre et dès-Batignollès/en fut.pour ainsi.’ dire hérissé ; La place Clicliy fuï mise en état dé défense et i armée de huit gros canons ; la barricade de- la, rue de Clicliy était protégée par cinq obusiers ; : les canons et lès mitrailleuses ne manquaient pas a celles de la chaussée Clignancourt et de la rue des Martyrs..La butte Montmartre, devenue une véritable forteresse, dominait.sur le . tout avec ses. fortes pièces, braquées sur. Paris et ;

sur la plaine. La place du Panthéon était mili-

taire ment occupée ; des barricades la, mettaient

à J’abri/d’un coup de main, et sur celle qui se trouvait/à l’entrée de la rue Sbufflot reluisait une magnifique batterie de. pièces de 7. Il y avait d’autres barricades, . très-fortes, à la Ghaussée-du-Maihe, à là barrière-d’Enfer, et on en construisit plus tard, dé plus formidables encore sur là place de la Concorde, -à l’entrée < de la rue Royale et de la, rue de Rivoli, et sur 1 beaucoup d’autres points. " i

M. Thièrs n’était pas homme à perdre son i

temps quand" on agissait à Paris, Il sloccupa sans perdre/un seuljour ; d’accroître : là- force de : l’armée ; sur laquelle i !fondait toutes ; ses espé- . rances, et de lui donner une bonne constitution ; morale. Il fallait ; pour obtenir ce dernier résultat, contenter le soldât etlermettre à—l’abrites : embaucheurs ; Ml Thiers ; augmenta- ; la ration ;, soigna le costume, car l’habillement exerce sur. le moral une grande influence ; et fit camper ses forces 1 principales àSatoryo : : avec.ihjonctionjcomme il le dit lui-même-de ne laisser approcher qui que/ce fût.et de fusiller quiconque ;

; tenterait d’approcher. » L’armée devint, de ; la.

sorte, très-solidè-et prête ■ à faire, énergique- ■ mentsonglèvoir ;.’

Le chef du pouvoir exécutif/fitvenir de toutes parts des renforts ; et ; au- bout de ; quelques : jours ; le : gouvernement pouvait ; disposer de : 40,000 hommes ; Les préliminaires delà. paix, n’en comportaient pas ; davantage ; ; ; mais Mi. de Bismarck comprit que lè’tribmphe/du gouverne—’ ment légal lui offrirait, seul des garanties ; pour ; l’exécution- des conditions de la paix, car : tout , aurait été-compromis si l’insurrection, s’était étendue de Paris aux départements ;. M ; Thiers , fut donc autorisé à porter l’armée à 100 ;, . puis à 130,000 hommes, car ce nombre de sol-’ d ats : lui paraissait absolument, nécessaire pour.

attaquer uné place 7 comme Paris ; Mi. de
Wismarck

lui fournit même les moyens de conr-

; pléter cet effectif en renvoyant un nombre-considérable de prisonnierstfrançaisdont le retour

lavait été suspendu. Le nombre dès prisonniers

; ainsi rapatriés s’éleva à ;50 ou 60 ;000, dont.la

plupart appartenaient à’ l’armée du, maréchal Bàzaine ; Ils furent’dirigés les uns sur Cherbourg, et les autres ; sur Pouai’et Auxerre ;-Le général Pucrot’futchargé’ dé les organiser dans la première ; de ces villes, le général Glihchanl dans la seconde, et le général Douai dans : la. troisième ; mais la moitié environ de ; ces hommes était libérable ; on les laissa rentrer ’ dans leurs foyers/pour n’àvoirpas, daiis.l ?arméè de soldats’ mécontents 1 et, par suite ;, peuidé.voués. On les remplaça par des 1 recrues, qai’on

avait appelés, en vertu de la loi, dans les diépôts.

Jamais chef d’état ne sentit peser : sur ses épaules la responsabilité qui pesait sur celles de M. Thièrs.. Mais l’illustre-, homme, d’état était animé du plus ardent patriotisme ; il : avait à cœur de sauver/là France : en ; honorant ; sa. verte ; et intelligente vieillesse. El se mettait personnellement en rapport avec les autorités, militaires, et, après avoir donné désordres, en surveillait continuellement l’exécution..C’est ainsi ! qu’il parvint, dans un espace de temps ; que i l’impatience du public faisait paraître long, mais qui, en réalité, fut très-court, à former une armée de 130,000 combattants, sans compter