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SIEGE

C -17S6) ;

fut investi, le 2b janvier, parle gouvernement de la défense nationale, dé pleins pouvoirs pour traiter avec les autorités allemandes ; que la convention d’ârmislicedû 28 janvier et son annexe du 29/ne portent d’autre -signature/ que celle de M ; Jules Favre : « Qu’il’appert dé ces documents que les ’ généraux Trochu et Vinoy sont.restés absolument étrangers, sous le rapport militaire, à la capitulation de Paris, puisqu’à la date du 28 janvier, si le général Trochu était/encore président de la défense nationale, il ne : remplissait plus les fonctions de gouverneur de Paris ; que, d’autre part, légénéral Vinoy, commandant en chef de l’armée de Paris, n’a été ni appelé ni consulté, et n’a pas eu à apposer sa signature sur un acte qui s’est fait en dehors dé son autorité et de sa responsabilité.

considérant que là capitulation ; de Paris a

eu lieu par suite d’un traité conclu par le gouvernement de là défense nationale, et que si chacun peut émettre une ppinion sur ce gou^ vernemèntdë fait, il ne saurait appartenir’au conseil de le louer ou dé le blâmer- pour ses actes ; par tous ces motifs, le conseil se déclare incompétent pour exprimer un avis sur ; ladite capitulation.» !’..-■

’ SECOND SIÈGE DE PARIS. — Pour ne pas : diviser ce qui doit être réuni/ nous ’ exposerons ici tous les faits militaires qui se rapportent au règne éphémère de la commune, dont l’organisation, le programme et l’histoire politique seront l’objet de plusieurs chapi très ; dans l’IPPEN-DICE placé à la fin de ce volume. C’est également à l’appendice ’que nos lecteurs- trouveront le plan d’organisation démocratique de • la garde nationale, essentiellement lié à celui de l’autonomie communale. ■ ;.’

Dirigée par le comité’ central ; là gardé- nationale avait procédé, avant l’insurrection, à l’élection de ses officiers et de ses conseils et comités. Elle avait investi Garibaldi du commandement en chef, et le comité- central s’était empressé d’en informer le général italien, le priant de venir sans retard’. Les rebelles n’attendirent pas. Garibaldi pour agir, et le commandement dé là garde nationale -, fut confié à Charles Lullier, ancien officier de marine. Les services publics étaient dirigés par des commissions qui commencèrent à ; fonctionner le 22 mars : La commission militaire était composée des citoyens Pindy, Eudes, Bergeret ; Duvalj Chardon, FIburens etRanvier. Le 23 mars, Charles Lullier était destitué et emprisonné comme suspect, malgrôTes services, incontestables qu’il avait rendus aux fédérés, car c’est le nom par excellence que les insurgés ; se donnaient. Le 24, le comité central publiait un ; arrêté’ainsi conçu : « Les pouvoirs militaires’de : Paris sont remis aux- délégués■ Brune !, Eudes et Duval. lisent le titre de généraux.et -agiront de

/concert en ; attendant ; l’arrivée du. : général Garibaldi, acclamé comme général en chef. ; » Le citoyen Bergeret, .ancien.sous :-pffi.cier, avait’été

appelé, enmême temps, à ; recueillir, l’a, succès^

sion de Lullier, en qualité’ de commandant de

! la place de Paris, chargé de-, tous : les services

I militairesconcernantil’exécution ;.

Le ; comité central, savait- que ; le ■ gouverner

ment légal/reprendrait l’offensive.dès qu’il au-r

; rait organisé sesfbrees, et il méditait lui-même

| un coup de main sur. Versailles, .2i5 bataillons j ou fractions, db bataillons sur, 266, : avaient ; /rej connu son-autorité, II- disposait, — par ; cpnsë- | quent, d’une véritable armée, ! peu.disciplinée, jmais habituée aux exercices et pourvue d’une

; formidable artillerie. Il ; y introduisit beaucoup

’ d’éléments nouveaux ; soldats de ; toutes... armes

! et/marins qui avaient ; abandonné/ leurs : drar

peaux ; mobiles 1, licenciés, francs»tireurs dont l’engagement avait, fini après la-guerre, élran.tgers : de toute provenan ce. Il y avait, il estf/vrair dans ; la garde nationale • beaucoup -d’hommes qui ; n’éprouvaient pour la : commune aucune sympathie, et le nombre de :Téîraetairesfut ;considérable ; mais le ; comité ; centra ! ; pouvait ■ compter sur la masse- irréfléchie ;, enthousiaste ; facile à’enlraînery.et sur tbus-eeux— c’étaiî ;ïàià grande majorité — qui. avaient ; bespin, -, . p :éur vivre, d’une solde journalière./ L’àrmée-délia commune pouvait donc s’élever à,2u0..peutTêire à 250,000 hommes ; tJndocument que nous avons

sous les yeux, évalue/à 64 ;000 le/ nombre»des anciens’militaires qui en/faisaient, p.artie ; ;.spir réfractaires, soit soldâts ; et officiers libéirés, ayant fait, pour la plupart, les - guerres de Crimée, d’Italie, etc.. Le nombre des anciens officiers de l’armée se serait élevé à-plus de l ; 100, .çb !ûi des sous-officiers ;à :2130 : cet : celui>des g cap.oraux à 7,0001

Les bataillons de marche.furent ; rapide nient organisés ; on. mit les remparts-en état de de> fense ; on prépara des locomotives blindées.et armées de canons* pour parcourir les-.’voies ferrées ; on forma ; 2,0 batteries d’artillerie montées aveG des-pièces de 7, . système de Reffye, et 15 batteries de mitrailleuses. Lasolde dés gardes nationaux, qui avait/été régulière ;ment serviédepuis.le 21 mars, : fut. fixée Je 28 à’ 1 fr, 50 par jour pour les/simples., gardes. Le comité central ayait.commandé ; en/même temps, aux : fàbriquesdeprpduits.chiiniq.uës, de grandes ’.quantitésdeiSubstancesexplbsibléSj.fulmi-épton, niiro-glycérine, dynamite g. qui- -devaient être remises au citoyen Vaillant, ingénieur etmem- —bre du ; comité-central. Il s’empara ; de tous les effets militaires.réunis ;, dans. lès. casernes, réquisitionna les draps et les étoffes nécessaires pourl’habillémentde ses milices. :

Il-n’avait pas oublié les. forts.détachés. En vertu des préliminaires de. paix signés le/26