(1567)
SEPTE
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XVIIIe, 39,000 dans le XVIIer, 30,000 dans le XVe, autant dans le XIe, etc. "
26 décembre. — Le bois manquant de plus en plus dans ce rude hiver, des centaines ;, des milliers d’individus font là maraude dans la ville même ; le gouvernement annonce qu’on abattra une partie des bois de Boulogne et de Vincënnes et qu’on coupera les arbres des[ boulevards pour subvenir aux besoins de la population ; le maraudage n’en continue pas moins ; les clôtures des terrains, les bancs des promenades, les charpentes des maisons en construction, sont enlevés pendant la nuit ; on yà jusqu’à couper les jeunes arbres sur les avenues et les boulevards.
27 décembre. — Commencement du bombardement par les Saxons et les Wurtëmbergeois. Les batteries allemandes placées à Noisy-lè-Grand, à Gagnyet au pont de Gournay, tirent sur le plateau d’Ayrôn, Nôisy-le-Sec, Rosny et Nogent. En apprenant cette nouvelle le ; 31 décembre, le Journal de Dresde dit : «Nous fondons de grandes espérances sur le bonïbar- . dément de Paris tant désiré par toute l’Allemagne et qui est enfin inauguré. ». ’]
29 décembre. —Évacuation du plateau d’Avron par notre infanterie et notre artillerie. -^-Nouvelle réunion des maires de Paris au ministère de l’intérieur. La réunion dure quatre heures ; on discute sans rien conclure sur la défense de Paris, sur la. nécessité de tenter un effort suprême et sur l’attitude de certains membres du gouvernement.— Gracieuseté de M. Magnin, ministre de l’agriculture et du commerce. Il annonce que pour célébrer le nouvel an, pn distribuera aux vingt arrondissements 104,000 kilog. de très-bonne viande de boeuf conservé, 52,000 kilog. de haricots, 52,000 kilog. d’huile d’olive, 52,000 kilog. de café en grains, 52,000 kilog. de chocolat. -Les journaux, d’une voix à peu près unanime, continuen t à demander une sortie en masse.
30 décembre. — Proclamation de Trochu déclarant qu’il ne s’est élevé aucun dissentiment entre lui et les autres membres du gouvernement sur la question de la défense de Paris. Il termine en disant que « l’armée se prépare à l’action avec le concours de la garde nationale, » répondant ainsi à l’accusation portée contre lui de ne pas vouloir utiliser la garde nationale pour rester maître absolu de la situation. — Le soir, grand conseil de guerre, où il est décidé qu’à l’avenir toutes les grandes décisions seront arrêtées en commun par les généraux en chef elles membres du gouvernement.
1er janvier, — La commission des barricades invite chaque locataire ou propriétaire à se pourvoir immédiatement dé deux sacs de terre qui, avec les pavés, serviront à construire instamment de fortes barricades dans l’intérieur de Paris, en cas d’attaque dé l’ennemi, Chaque sàc doit avoir 70 centimètres de long et 35 de large pour être facilement Iranspôrtable.
5 janvier. — LésPrussiéris commencent dans la irait du 5 au 6 le bombardement des forts d’Issy, de Vânves, de Moritrôûge et dès faubourgs de la rive gauche. Lé centré dèlëiirs batteries [est établi à :Chât, illon-entre C.lâmàrt[et Bagneux. — Trochu tant acclamé âvanflesiège ■n’est plus qu’un objet de malédiction pour la majorité de la population parisienne. ■—" Les maires de Paris, pressés par l’opinion publique, s’étaient décidés ëh partie a demander sa démission. Le 5, ils se réunissent de nouveau, avec les adjoints, au ministère de l’intérieur ; mais ils se contentent de dëmani dèr au gouvernement l’adjonction au général Trochu d’un conseil de guerre où l’élément civil serait représenté.
8 janvier, — Le bombardement de [la ; rive ■ gauche continue toujours plus vipiént." —r Un pigeon apporté de bonnes nouvelles des départements, — Lès Parisiens s’inquiètent peu : dés ; ; obus du rôi Guillaume qu’ils appellent le roi bombamacher. ■ :’
9 janvier.— Protestation du gouvernement de la défense nationale contré le bombardement qui paraît être dirigé avec préméditation contre les hôpitaux^ les ambulances, les prisons, les écoles, les églises. Le droit public : exigé que l’ennemi dénonce à l’avance son in7, tention de bombarder une ville afin de permettre aux femmes, [aux enfants, aux vieillards d’en sortir pour se mettre en sûreté. Les Prussiens se ; sont affranchis dé ce devoir, et Tè gouvernement, dénonce au monde civilise^ leurs, procédés barbares. ■’■"’, ’• ’-.’",
10 janvier, —’Grande foule rue de Rennes, à-l’église Notre-Dame-des-Châmps, pour assisé : ter au service funèbre des quatre enfants tués par les obus prussiens dans le dortoir de l’ë- ; côle Saint-Nicolas.—Jules Favre ; assisté à1 cette touchante Cérémonie.
H.janvier.— Le Journal officiel annonce que la délégation de iBordeaux à réuni en vue dû ravitaillement de Paris, de grandes quantités de boeufs, de moutons et de denrées alimentaires. — Décret assimilant tout français atteint par les bombes allemandes au soldat frappé sur le champ de bataille, et accordant les mêmes avantages à leurs veuves et à leurs enfants qu’aux veuves et orphelins des citoyens combattant sous les drapeaux de la république.
12 janvier.— On accuse publiquement plusieurs généraux, et en particulier le général Schmitz, chef d’état-major général, d’avoir livré à l’ennemi le secret des opérations, Trochu proteste contre ces accusations, les qualifie de