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LONDRi

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. La population de Londres, .qui en 1861.était de 2,800,000 âmes, était montée en, j 1867, à 3,082,000, soit, en six ans, .une augpieiïtation de de 282,000 personnes, Au commencement de ce, siècle, la, population, de Londres était d’un million d’âmes. En soixante ans (de 1801 à 1867) elle avait augmenté de 1,800,000 indi-

. vidus. On à calculé que, si l’accroissement continuait de suivre cette progression, le chiffre de la population serait dans vingt ans de 4,5.06,000 âmes. Biais on. a lieu de penser que l’augmentation se ralentira, lès causes auxquelles elle est- principalement due, introduction des cher mins de fer, machines à vapeur, etc., étant de nature à agir, à, l’avenir, avec moins de force que dans le : passé...Quoi qu’il en soit, lès ingénieurs officiels, partent dans leurs calculs de la supposition que dans vingt ans Londres pointera 5,000,000 d’habitants.

À une population de- deux cinquièmes.plus nombreuse, que, la, population, açtuelïe, .il faudra

. une ville eu proportion ; or, comme l’Anglais ne comprend l’extension que, par l’addition de maisons nouvelles.aux maisons, anciennes, et non par, la superposition, indéfinie des : étages, il esl facile.de p.ré voir que le Londres, de 1890 sera de deux cinquièmes plus, étendu : que la présente capitale. ’. ■ ’. ! ! -

Le diamètre de Londres est d’environ 9 milles, en moyenne, soit de plus de :1’4 1/2 kilo ; mëtres, ou sept fois la longueur de la rue de Rivoli qui estdë. 2 ;200 mètres.. Pendant ces.deux ou. trois dernières années seulement, une zone d’un demi-mille à un’mille a été bâtie ! sur les limites de l’immense ville, et.-, aux- 13, Q00, rues anciennes ont été. ajoutées des eentames de rues nouvelles. Il suffit, d’une, abseriee : de six mois d’un point quelconque de la circonférence pour, après, ce laps, de temps, trouver ! que de vastes champs de gazon, avec.ruisseaux, : arbres, haies vives, ont été remplacés par des, rues entières aveq trottoirs, : dalles ; candélabres a gaz, bornes de fer, etc. ; des. tableaux champêtres pal* des intérieurs.de ville.

Ce travail d’extension est :<ep ;.pleine.activité, elleslimitesde la métrop.ole.reçu lents ans ; cesse, marquées’sur. loule leur étendue par urie.ligne de fumée blanche, et, de vapeur, fumée el var pem* provenant des briqueteries. Improvisées qui fournissent des matériaux^ et.des.-machines •qui mettent ces.matériaux-, en oeuvre.. Les maisons surgissent ; du sol, non, point eonim.e, à Paris, çà et là isolées et si. hautes qu’elles ont l’air de tours escaladant le ciel, mais en, files longues et régulières que l’on voit s’avancer de tput.es paris dans la campagne, .comme des promontoires au milieu dé la ; mer. ; Si l’on.part de ce principe que : la moyenne des habitants d’une maison de Londres est de sept personnes et que l’accroissement de la population a été, de 1861

à 186 7, deï2S2,00û âmes, pp. arrive à cette.déduction qu’en six.apnées, il a été probablement construit 40,000 maisons. D’après la même donnée, ’ !’augpientation.présuniép d’aujourd’hui à.vingt ans, de. 1,700,000 habitants, présuppose la construction de 243,000 maisons ; et ; avoir comment on s’y prend, dès à présent, en yûe de cette éventualité, on ne.peut douter, qu’en 1890 ou au plus tard en.190.0, ’ les.243,000 riiaisons nouvelles seront prêtes.

Toutes ces maisons sont bâties en vue.d’être habitées par.une seule famille ;.’, et il en est peu,

!même des plus humbles, qui n’ait son : jardin.,

Cesv diverses exigences, dé la vie. anglaise, éléments de. cette conimode indépendance qui en Angleterre s’appelle, le. confort, ., sont la.causè de la rapidité d’extension.superficielle de Londres.

Les travaux publiés qui ont-été comriiencés pendant ces dix dernières années n’ont pas seulement, été entrepris en vue du service des400,000, maisons.existantes et de leurs 3,000,000 d’habitants :. on a songé par anticipation aux B,000,000 d’individus et.aux.600,000 maisons de la.fin de ce siècle.

En première ligne dés travaux ! d’utilité publique, se placent naturellement ceux ayant trait à-rapjprovisiprinement en eau et au systèpie général d’égouts,

Déjà Londres, comme toutes ; lés villes d’Angleterre, est largement pourvue d’eau, et cette eau est distribuée journellement dans les maisons d’une manière aussi simple qu’ingénieuse. Cependant Londres n’est pas..satisfait, et l’on pensé que eel.approvisionne ni.ent, qui à.Paris serait trouvé abondant, laisse beaucoup à.désirer sous le double.rapport, de la quantité et de, la qualité, :

Actuellement, Londres est fourni d’eau par trois courants intarissables : la Leà, la Tamise etlaRivière-Neuve, (Nèw-River), qui sont entre, les-mains de huit compagnies, .dont.cinq, fonctionne rit sur le côté ; nord-du fleuve et trois au sud- ’ ' :-.’,

Quanl, .a4a qualité ; 7 de l’éau, l’analysera ;, démontré qu’un gallon d’eau de la Tamise(70.000 grains) contient dé 15 à 20 grains de sels minéraux. Plus de la moitié de cette matière, solide. est : du carbonate de chaux ; ! le reste consiste en sulfate de chaux et en séls ; de magnésie, de soude, de potasse et de silice^ avec quelques tracés d’alumine, et.de.fer : La présence dé ces sels.donne à l’eau dé la Tamiseun caractère de dureté, . commun aux quatre cinquièmes-des eaux.consommées, dans toutes les parties du monde.. En passant, sur le feu et —.étant., soumise, à, l’ébullition, cetté, dureté est réduite des deux tiers ou -des trois quarts. "En somme, .les inconvénients de cette eau ne sont point grands, et : il n’y,7aurait pas lieu, dé, s’en