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lerons la communication importante faite par M. Jacobi au sujet de l’universalisation du système métrique, et les curieux mémoires de MM.Berlrand, Carton, Yattier, etc., sur lepostulatum d’Euclide. En astronomie, ’ la question du transfert del’Observatoire a préoccupé fortement les savants. MM. Le Yerrier, Yvon-Villarceau, Serret comptent parmi les académiciens les plus activement mêlés au débat. On. sait que le 12 août l’Académie prenait solennellement la résolution de demander le maintien de l’Observatoire et l’établissement d’une sorte de succursale, spécialement météorologique, qui a été établie à Montsouris sous- la direction de M. Ch. Sàinte-Glaire-Devillé. La retraite de M. Le Yerrier,

remplacé dans la direction de l’Observatoire par Son adversaire de tous les instants, M, Delaunay, peut être considérée comme liée à cette dispute mémorable. L’éclipsé solaire observée le 7 août aux Étals-Unis, a donné à M. Gould le sujet d’un travail fort important quia fourni, des données nouvelles quant à la constitution dé l’astre central de notre système. Ace dernier titre doivent être, rappelées les découvertes de MM. Janssen, Secchi, Frankland. et Lockyer, Rayet, Faye, Zollner, Wuîlner, Sonrel, H. Sainte-Claire-Deville, Angelol, Bianchi, de Eiltrow, etc.

Nous devons signaler aussi une intéressante communication de M. Tremeschini. Il à fait passer sous les yeux de l’Académie le dessin, reproduit ci-contre, de deux taches solaires apparues le 11 février. 1870, et remarquables par

leurs gigantesques proportions, qui les rendaient visibles à l’oeilnu. ;

Le plus grand’ diamètre de la première pénombre, renfermant plusieurs noyaux, était, à 9 heures dû malin, égal à 0° 3’45". — La seconde pénombre, renfermant.plusieurs noyaux, dont l’un ayant des dimensions considérables, avait 0° 4’50" de diamètre. — Enfin, le plus grand diamètre du noyau a, formant partie de la seconde tache, avait 0° 0’ 45". !.

Une nouvelle petite planète, la 108e du groupé, a été signalée par M. Luther. M. Secchi a étendu ses recherches spectrales à l’étude de plusieurs planètes. Enfin, le prochain passage

de Yéuus sur le soleil a dbnnélieufàbeaucoup^ de mémoires, dont les principaux sont dus àMM. Le.Yerrier, Faye, Dubois, ’ Airy, Wolff, André, Puiseux, Yiïlarceau, etc. MM.- Marié Dàvy, Baille et Voliïicelli ont soumis à une étude nouvelle les radiations qui émanent de la luné. — Citons, pour en finir avec l’astronomie, les recherchés de M. Silbermann

et de M. Chapelas sûr les étoiles filantes : celles de MM. Silbermann, Quetelet ; Rayet sur les aurores boréales ; celles, enfin, de MM. Gaillard et Faye sur la lumière zodiacale. — En< mécanique, il faut mentionner les expériences de M. Tresca sur le poinçonnage des métaux : ; les études de M.. Barré de Saint-Venant sur l’écoulement des corps ; un mémoire consacré par M. Phillips à l’équilibre des corps élastiques ; enfin des expériences de balistique courageusement poursuivies par M. Melsens.

En physique, nous devons signaler d’une manière tout à fait : spéciale les recherches de M. Plateau et de M ; Van derMènsbrugghesur la constitution des liquides ; MM : Amaury et Descamps Ont étudié la compressibilité des liquides ; M. Blaserna celle des gaz. On doit à MM. Dubrûnfaut et Lecoq de Boisbaudrant de très-curieuses expériences relatives.à-l’a sur saturation. L’acoustique a occupé MM. Cornu

et Mercadier. Un nouveau pyromètre trôs-ingé^ nieux & été présenté par M 7. Lamy." M. Henry Sainle-Claire-Deyille s’est livré à des études aussi importantes au point de vue pratique que : pleines d’intérêt théorique sur les propriétés calorifiques des pétroles. M. Dufôur a mesuré la chaleur que dégage l’explosion dé larmes

!bataviques. De très-longues recherches sur la

pile ont occupé M. Favre, et M. Trêve a fait connaître de nouveaux faits relatifs au magnétisme. Enfin, l’optique s’est enrichie des travaux de MM. Lecoq de Boisbaudrant et Morren sur l’analyse spectrale, et de MM. Lalîemand et iSorret sur l’illumination des corps transparents.

C’est dans le domaine de la chimie que les travaux ont été, comme toujours, le plus nombreux. L’influence de la pression sur les phénomènes chimiques fournit à MM. Cailletet et Berlhelot le sujet d’une intéressante discussion. M. Morren a étudié d’une manière spéciale les décompositions produites par la lumière. Les corps explosibles ont été soumis.à des expériences très-frappantes par MM. Abel, H. Deville et Hâutefeuille. M. Ramori de la Sagra a présenté une note sur l’ozone. M. Graham ; a publié un travail considérable suries rapports de l’hydrogène avec le palladium, et M. Wurtza fait connaître, ’ à cette occasion, des faits intë* ressauts. Une longue série d’expériences relatives à l’analyse immédiate dés diverses varioles du carbone a oecupéSï. Berthelot. Grâce