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tas trop lie, le-roi se rendit sur lès lieux, -ê : ues souscriptions ’furent ouvertes dans toute la Grèce-, à Taris, à Londres, à Constantinople, etc. Quant à M. Zaïmis, il 1 était parvenu, le 9 jànvier 1870 ; à réorganiser, soir cabinet, q—i se trouvait ainsi’ composé’ :-M. Zaïmis, intérieur et présidence ; M". Yalaoritis, affaires étrangères ; M. Théod : -Dëlyannis, finances ;W. A vghérinos, instruction publique ; M. Saravas’, justice ; M. Tompaïs ou Tombasis, marine. Le colonel Soutzo conservait le portefeuille de la guerre. Finances.— Le-budget de 1870, dont là discussion a produit à là chambre de si violents débats (Y. plus haut), évalue les recettes à 34,103,000draclimeset lesdépensesà33,883,831., (le drachme vaut 88 centimes). LéS dépenses sont réparties comme il suit :

Intérêts pour, dette, extérieure..... 1,300,000-Intérêts pour dette intérieure.., . 5.309.S70 Pensions ’ 2,2r, G,2S0

9,270,150

Liste civile..’., . 1,125,000

GliamLre des députés ;..... 382.000

Ministère des affaires étrangères., 805,777

— de la justice 2,130,308

— de l’intérieur..... "3,500,321

— de l’instruction publique. I, ’i9â,923 — de la guerre...., 7 ;9S3.998

— delamarine...... 2,150,000

— des finances..-....-. I, oii5.370 Perception des impôts. ’.... 2,035,624

. Autres dépenses...".’.-... 1,035,0 ’0

■ ’ '. 33,883,531

Si petit qu’il soit, l’excédant des recettes sur les dépenses, — annoncé’ par le cabinet, serait un heureux’ symptôme s’il pouvait passer des prévisions budgétaires dans la réalité des faits ; mais il estfort à craindre qu’il ne se transforme en déficit commeles autres excédants annoncés les années précédentes. Ce n’est pas que l’ordre manque dans l’administration des finances ; mais la Grèce a ôtéplacôe par les-grandes puissances qui l’ont créée dans des conditions exceptionnellement difficiles. Elle doit marcher dans l’envoies de la civilisation, sous peine d’être.accusée " d’incapacité par des ennemis nombreux el implacables ; or ellene peut accomplir son oeuvre sans s’imposer beaucoup de dépenses, et les •cabinets lui ont impitoyablement refusé l’extension territoriale qui aurait pu lui fournir les ressources dont elle aurait besoin pour se mettre à la hauteur des exigences de l’Europe et du besoin dé progrès qu’elle éprouve elle-même. Au pointde vue financier, le plus vifdésir du cabinet hellénique seraitde contracter un empruntàl’é-Iranger qui lui permit 1° de rembourser à la banque nàtionaléetàla banqueioiiienne les sommes avancées par elles el de faire cesser le cours forcé de leurs billets ; 2° d’éteindre la vieille dette de 1824-182b, qui, par son taux élevé, pèse lourdement sur le trésor ; 3°< dé donner une impulsion féconde, à’ plusieurs grands travaux d’utilité publique. Le cabinet Zaïmis a fait, dans ce but, des tentatives qui jusqu’à présent n’ont pas été couronnées de succès. Quanta la banque nationale, l’une des’mieux organisées et des plUs florissantes de l’Europe, elle voit sa prospérité augmenter d’année en année. Le dividende de son second semestre de 1869 a été de 82 drach. 80. C’est le plus fort qu’elle ait encore donné.

Malgré la situa lion difficile de ses finances et l’insuffisance de ses ressources, la Grèce a accompli depuis quarante ans dés progrès extraordinaires. Elle a.relevé ses villes ruinées, elle a créé partout des écoles, elle a fondé une université ^qui attiré toute la jeunesse de l’Orient grec ; elle a donné à son commerce une extension merveilleuse, et développé dans de grandes proportions toutes les branches de son industrie agricole. On trouvera dans les -précédents Annuaires desdëtails circonstanciés sur ces progrès, et les statistiques officielles qui les constatent.

Travaux publics. — La Grèce manquant d’ar* gent, c’est à l’Europe, qui l’a fait monter delà servitude à l’indépendance, qu’il apparlientde l’outiller pour la mettre en mesure de remplir dignement le grand rôle qu’elle est appelée à jouer dans l’Orient au profit de la civilisation. Les capitalistes de l’Occident commencent à comprendre qu’en servant sa cause ils serviront celle de leurs intérêis’particuliers ; les grands travaux publics.à exécuter dans le royaume hellénique ont attiré leur attention et déjà, sous l’intelligente direction de M. G. S. de Monlferrier, . ils s’apprêtent à dessécher le vaste bassin du lac Çbpaïs, qui deviendra l’un des plus’riches-pays cotonniers du monde, et à percer l’isthme de Corinfhe. Le gouvernement a concédé ces deux entreprises à des Français, et la chambre les a. ratifiées, la première il va deux ou trois ans et la seconde en novembre 18G9.

D’autres entreprises d’une grande importance réclament eu même temps le concours des richesses qui surabondent dans l’Occident, et au premier rang il faut placer la.construction de chemins de fer destinés à mettre l’intérieur du pays en communication, avec la mer et avec le futur réseau turc.

En attendant, une compagnie étrangère a doté Athènes d’un premier tronçon de voies ferrées qui joint la ville à son port, le Pirée, dont là capitale du royaume hellénique est séparée par une distance de sept kilomètres. L’inauguration de ce.petit chemin de fer a eu lieu au mois de février 1869, en présence de la reine. Le ministre delà justice ; M.A.Petzalis, a prononcé à ; celte occasion un discours où il disait : «Sortiedepuis, moins d’un demi-siècle d’une guerre longue, et désastreuse, ce n’est que par. suite d’une activité prodigieuse, ’jointe à l’économie, ., que la Grèce est’parvenue, dans ce court espace : :