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AMER !

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bre Gabah, qui avait été incarcéré à Tébessa, il trouva également le moyen de s’évader, ; le 22 juin, avec 400,000 francs, disent les Arabes, et 18 mulets très chargés. La fuite de ces principaux accusés, dont les dé positons devaient être les plus précieuses, ne put qu’aggraver la ffiste impression produite par le crime. Cependant l’instruction n’avait pas cessé de se poursuivre, et on était heureux d’apprendre, vers le milieu du mois d’août, qu’en vertu d’un traité d’extradition conclu avec Tripoli, les trois caïds qui s’étaient évadés, venaient d’être livrés aux autorités françaises, et dirigés sur Constantine pour y être jugés.

Service de bateaux.àvapeur entre Oran et Carlhagène. — Le 15 mars 1869, a eu lieu l’inauguration d’un service de bateaux à vapeur entre Oran et Carlhagène, avec six départs par mois de chacun desdeùx points. Céservice, réclamé depuis longtemps, constitué un fait important, car il réduit à huit ou dix heures de IraverséeTâ distance qui sépare’l’Algérie du continent de l’Europe. Il doit contribuer à favoriser le mouvement d’émigration des étrangers et surtout des touristes qui pourront bientôt se rendre-d’Oràn à Alger par le chemin de fer, et plus tard suivre- la’ même voie jusqu’à Constantine et Bône. Léco’mmerce de l’Algérie avec l’Espagne doit également gagner à ce nouveau service. —-•-•■-■.

Projet de rétablissement de la mer Saharienne.

— On a attribué à M. dé Lesseps une conception des plus hardies. Après avoir joint deux mers par l’ouverture du canal de Suez, il aurait l’idée d’en créer une- ou plutôt de, rétablir la mer intérieure dont plusieurs explorateurs jde T Afrique centrale affirment avoir retrouvé le fond’ët qu’ils supposent avoir été’déplàcée par un cataclysme. — Sur la-foi de ces affirmations, M. de Lesseps "aurait, " dit-on, chargé quelques ingénieurs-d’étudier la configuration dirsol, ’et de ces études, il aurait/tiré la conviction que le Sahara était à son bord antérieur à 27 mètres au dessous du niveau de-la mer-Rouge, et que cette dépression allait s’aggravant mesuré qu’on avançait dans l’intérieur.- Donc, en aurait-il conclu, il suffirait" d-un ; canal de 120 kilomètres pour mettre la Mer Rouge et le Sahara en "communication, rendreà celui-ci sa destination originaire et créer un mode de relation très-commode avec l’Afrique centrale ; grâce à cet océan factice, l’Afrique, déjà si fertile, deviendrait riche en tous produits. Des études se poursuivraient en vue de savoir bientôt : quelles seraient les conséquences climatériques d ; uné combinaison aussi hardie ; par quels -moyens on pourrait arrêter, " contenir, diriger l’afflux de la mer Rouge ; si l’invasion d’un poids aussi énorme que celui d’un océan n’amènerait pas^des bouleversements trop considérables ; enfin, s’il serait possible que dans un an ce projet reçut un commencement de -réalisation.

Ces premiers renseignements, publiés par la Gazette de France, ont été reproduits par le Moniteur de l’Algérie, qui affirme que la question a été étudiée d’une façon très-sérieuse par un agent supérieur de l’administration algérienne. Cet agent se serait surtout attaché à l’étude des conséquences que pourrait exercer sur la température de l’Europe, le rétablissement de la mer Saharienne. ORDINAND GUILLON.

AMÉRIQUE.—Si nous commençons la revue géographique de cette partie du monde par ses extrémités boréales, nous trouvons à mentionner, dans l’année qui vient de s’écouler, deux" expéditions polaires, qui n’ont pu atteindre leur but, il est vrai, mais qui ont rapporté néanmoins dès documents intéressants sur la physique du globe : l’une allemande, celle de là Germariià, commandée par le capitaine Charles Koldewëy, et qui "est allée jusqu’à 81° 42’ (milieu de sèptenibre 1868), "en face de la côte orientale dû Groenland ; l’autre suédoise, celle delà Sofia, ’ portant une commission scientifique à :1a tête de : : laquelle ;était M. Nordenskioeeld, et qui, "dans la direction du Spitzberg, a atteint 81°9’. (fin d’août 1868). M. Koldewëy est reparti de Brème en juin 1869 pour une seconde expédition. Un simple particulier, M. Lomont, a équipé à ses frais un yacht, la Diana, et il est parti de Glasgow, en 1869, pour un voyage qui a aussi pour objet les extrémités boréales" du globe ; mais nous en ignorons encore les résultats. Nous ne.pouvons, hélas ! rien "dire de nouveau-sur les projets-de notre compatriote G. Lambert poùr’le ’même but.

; Dans la ci-dévant Russie américaine, aujour-

"d’hùirpôssession-des États-Unis sous le nom de territoire ’d’Alaska, M.. Fréd/Whymper, attaché -a""-l’expédition" ; de la*Compagnie américaine formée pour l’établissement d’une, ligne télégraphique -entre l’Ancien et le. Nouveau Monde, par le détroit de Beering, a fait un curieux voyage dans le bassin de Yôukon ou Kvikhpath ; il a remonté air loin’ce fleuve, et il-est allé jusqu ?à-66°. dé latitude.- Il a éprouvé le contrasté : dfùn’hiver- ; dê-320" dé froid et d’un été excessivement chaud." L’Amérique anglaise du Nord continue à fairédes progrès dans la plupart des" exploitations des produits naturels ; les mines d’or de la Nouvellé-Écosse attirent l’attention. La petite colonie française de Saint-Pierre, qui est comme perdue sur les côtes anglaises, " a vu, en 1869, un grand événement : la pose d’un câble électrique qui la relie à Brest.

M. Waddington a exploré, dans la Colombie —britannique, les montagnes des Cascades : il y a trouvé "un abaissement assez accentué pour