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CONFÉ

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Au point de vue politique, les partis. Bebel et Mende sympathisent avec le parti du peuple de l’Allemagne méridionale, et sont hostiles à la domination prussienne. La ligue des ouvriers allemands et le parti Scbulze-Deliiscli partagent les principes des progressistes prussiens. Le parti Schweitzer est celle des fractions socialistes que les feuilles, gouvernementales de-Berlin voient avec le plus de faveur, et M. de Schweitzer a souvent été accusé, par ses adversaires, d’être un agent du comte de Bismark.

Une réunion non publique d’hommes ! politiques hostiles à l’hégémonie prussienne s’est occupée, le 16 octobre, à Brunswick, de grouper en un seul faisceau les différentes fractions du parti du peuple, qui compte principalement des adhérents dans les états du Sud. Mais elle se" borna, pour le moment, à prendre acte du " programme voté par le parti Bebel, à Eisenach, et à décider que ce programme serait soumis au parti du peuple.

Budget de la confédération du Nord pour 1870. — Ce budget présente les chiffres ; suivants, en thalers de 3 fr. 75. j

DÉPENSES.

Chancellerie fédérale..... 221,950 Conseil fédéral........... :20,563

Ministère des affaires étrangères. — 832,730 Consulats fédéraux......... 335.450 !

Administration militaire.... 66,6911,765

Marine - 3,131, : 48

Dette fédérale.......... 450.009 j

Cour des comptes, ., ....., .59 700 -,

Total..7.1,752,106 ;

Dépenses extraordinaires... «3,206,388

Totaux ’75,958, i95

BECETTES.

Douanes et impôts.de-consommation. .......... 48,506,950 !

Timbre. 896,000

Postes (produit net) 261,371

Télégraphes (produit net)... 77,807 ;

Recettes diverses......... 103,568

Emprunt fédéral....... 1.25,1.076

Contributions matricula ires... 24,858,723

Total......., ...- 75,958 :195

A. OTT. j CONFÉRENCE DE PARIS" de 1860. — j Nous avons exposé dans les précédents Annuaires l’histoire du soulèvement des Cretois. Cette insurrection avait été spontanép ; lps insulaires, opprimés, par les musulmans, avaient ; demandé vainement la réaiisalipn des réformes auxquelles la Sublime-Porte s’était engagée, à ! l’époque de la guerre d’Orieni, sur la demande ! fermelle de la France et de l’Angleterre. Leurs i efforts avaient échoué devant l’obstination des ! ministres turcs, et poussés ainsi à la révolte, I ils avaient conçu l’espoir d’accomplir, "puis-i qu’on les forçait à recourir à la force, leur ’

désir national, souvent exprimé, c’est à dire la réunion-de Candie à la Grèce (T. CANDIE dans le tome ¥11).’. ■.

La guerre commença ; l’armée turque, secondée par les musulmans du pays et par les troupes égyptiennes, se livra à des actes de barbarie sans nombre, dont nous avons retracé le tableau dans l’article auquel nous venons de renvoyer nos lecteurs. Les habitants - du royaume hellénique, animés d’un ardent patriotisme, ne pouvaient demeurer indifférents aux souffrances de leurs frères de la grande île. L’arrivée de.70,000 réfugiés crétois qui vinrent chercher un asile sur leur sol et dans leurs foyers devait exalter encore un sentiment si naturel el si généreux. Des bandes se formèrent sur différents points delà Grèce continentale pu insulaire, et des marins intrépides se chargèrent, de transporter dans l’île soeur, avec ces velpritalres, des armes et des approvisionnements. Le gouvernement n’aurait pu, sans danger, supposer à cet élan patriotique. Le peuple tout entier acclamait les héros crétois ; la cause qu’ils défendaient était la sienne, et tout ce : que le gouvernement pouvait faire, c’était de fermer les yeux, en s’abstenant de tout ce qui pouvait le compromettre, en évitant avec soin tout acte contraire au principe de la neutralité officielle dont il ne voulait pas s’ëcarler. Cette altitude n’était pas, évidemment, très-correcte ; mais le gouvernement hellénique —n’en pouvait avoir une autre, -et le vrai coupable, s’il y en avait un, c’était la diplomatie européenne qui, en fondant le royaume hellénique et en lui.refusant un complément nécessaire, avait jeté, en même temps, dans les populations grecques, mainlenuessous lejoug.de la Turquie, le germe d’insurrections sans cesse renaissantes et, au sein du peuple dont elle avait consacré l’indépendance, un désir naturel, légitime, invincible de se compléter par la réunion, de ses membres dispersés. La Sublime-Porte ne pouvait entrer dans ces considérations, et elle envoya à Athènes des notes très-aigres pour inviter le gouvernement à ne pas favoriser l’insurrection Cretoises. Le cabinet du roi George répondit avec hauteur, pour conserver vis à vis des Turcs toute sa dignité. Pendant que ces notes étaient échangées, llussein-Paciia, lé nouveau général en chef de l’armée ottomane dans l’île de Crète, je doublait d’efforts pour rétablir la paix dans l’île. Au mois de septembre 1868, l’insurrection était en décroissance, et les Turcs pouvaient se flatter de l’espérance de mettre bientôt un terme à cette guerre qui leur avait coûté plus de cent millions de francs et une perte évaluée à 30,000 hommes.

Les choses en étaient là, au commencement du mois de septembre 1868. L’hiver approchait ; les Turcs voulaient en finir. ; mais les comités