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nécessaires pour se présenter aux examens des écoles navales font complètes à la fin de la classe de seconde. Les études nécessaires soit pour l’école de Saint-Cyr ou l’école forestière, soit pour le baccalauréat ès-sciences, seront complètes à la fin de la classe de rhétorique. Les études scientifiques de l’année de logique ayant pour objet la révision du cours des trois années précédentes, les élèves sont autorisés à se spécialiser, selon qu’ils se destinent aux écoles dont L’enseignement s’appuie sur les sciences mathématiques ou à celles dont l’enseignement a pour base les sciences physiques et naturelles. L’école navale exceptée, le baccalauréat ès-sciences est exigé pour toutes les écoles spéciales. En quatrième, une leçon par semaine est consacrée à l’enseignement de l’arithmétique et à celui des notions les plus élémentaires de la géométrie. En rhétorique, on emploie vingt leçons à exposer aux élèves de la section scientifique les notions préliminaires du cours de logique. A l’examen du baccalauréat ès-sciences, les questions relatives à l’histoire portent exclusivement sur l’histoire de France. L’année complémentaire et distincte qu’exige l’enseignement des mathématiques spéciales doit être organisée dans douze ou quinze lycées choisis et répartis sur le territoire, de manière à satisfaire aux besoins du gouvernement et aux intérêts des familles. Les résolutions de la commission mixte se terminaient par une dernière disposition, qui était comme la sanction de l’accord que les ministres de la guerre, de la marine et des finances signaient avec celui de l’instruction publique, en matière d’enseignement. A l’avenir, les ministres ne publieront plus de programmes particuliers pour les examens d’admission aux écoles spéciales qui sont dans leurs attributions. Ces examens auront pour base les partions de l’enseignement scientifique des lycées correspondant aux besoins de ces écoles.

Lorsque le conseil supérieur se réunit dans sa seconde section, il trouva sa tâche presque achevée à l’avance en ce qui regardait l’enseignement scientifique. Il s’agissait maintenant de déterminer quelle serait la forme et l’étendue de l’enseignement littéraire, et dans quelle limite les jeunes gens qui appartiendraient à la section des lettres participeraient à l’enseignement des sciences. Outre l’enseignement littéraire, qui est commun à la section des sciences et à celle des lettres, cette dernière reçoit un enseignement spécial qui lui est propre. L’étude des langues latine et grecque, celle de la logique, forment la base de cet enseignement ; mais les sciences n’en sont point exclues. L’étude des sciences, pour les jeunes gens de la section des lettres, commence par des notions générales de géométrie et de physique ; les notions de chimie, de cosmographie et d’histoire naturelle viennent ensuite. Enfin, durant l’année spécialement consacrée à la logique, on a placé, à côté de l’enseignement de la philosophie ainsi limitée, un cours de mathématiques comprenant l’arithmétique, la géométrie plane et la géométrie à trois dimensions ; et un cours élémentaire de physique. Les propositions faites par le ministre, soit pour l’enseignement des sciences, soit pour celui des lettres, furent adoptées par le conseil supérieur.

Il en fut de même pour toutes les autres propositions ministérielles relatives aux conférences sur la religion et la morale, qui donnent lieu à des compositions périodiques et aux mêmes récompenses que les autres enseignemens obligatoires ; sur le concours général, qui est aboli pour les élèves de la division de grammaire et interdit aux élèves qui auront obtenu une nomination au concours