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de 1877 à 1879 ; la langue latine, de 1873 à 1875 ; l’histoire politique de l’antiquité, depuis 1873 jusqu’en 1906 ; l’histoire de Belgique au moyen âge, de 1873 à 1906 ; l’histoire de Belgique aux temps modernes, de 1880 à 1888 ; l’histoire contemporaine, de 1880 à 1906 ; les institutions romaines, de 1893 à 1906 ; les institutions grecques, de 1890 à 1903 ; les institutions modernes, de 1892 à 1895; enfin, il dirigea les exercices pratiques d’histoire de Belgique au moyen âge, de 1876 à 1878, de 1887 à 1891, et de 1898 à 1906. L’ensemble de ces cours a donc embrassé tout le champ de l’histoire européenne, depuis l’âge héroïque de la Grèce jusqu’aux derniers faits de l’évolution politique du XIXe siècle. De 1898 à 1903, il faisait régulièrement huit leçons par semaine[1]. »

Au milieu d’un enseignement aussi varié, ce qui maintint l’unité scientifique de l’activité de Vanderkindere, ce fut l’étude constante, persistante du moyen âge national. Il lui sacrifia de plus en plus ses autres travaux. Dès 1879, il publiait le livre admirable qui fonda sa réputation et le mit hors de pair au milieu des historiens belges : Le Siècle des Artevelde.

Sa place, désormais, était marquée à l’Académie. Le 2 juillet 1883, il fut élu correspondant, et le 7 mai 1888, membre titulaire de la Classe des lettres. Le 13 février 1884, il entrait à la Commission royale d’histoire comme membre suppléant. Il devint membre effectif le 1er février 1887, après le décès de Gachard.

Un homme tel que lui ne pouvait considérer l’Académie comme une sorte d’éméritat scientifique uniquement

  1. Leclère et Des Marez, Loc. cit., p. 436.