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directeur en titre ». C’est à lui qu’elle doit la rénovation de son enseignement historique. Dès 1877, il y fondait, à l’exemple de M. G. Kurth, à Liège, un cours pratique d’histoire dont d’excellents travaux attestèrent immédiatement la valeur. C’est à ce cours qu’il consacra désormais le meilleur de ses forces. « Dans les semaines qui précédèrent les vacances de Pâques de 1906, dit M. L. Leclère, déjà frappé à mort, jamais il ne manqua de faire, tous les samedis après-midi, le long trajet qui séparait sa demeure d’Uccle de l’Institut de sociologie du Parc Léopold, où son cours pratique avait lieu. Jamais, au témoignage de ses élèves, ses leçons ne furent plus nettes et plus fortes... Ceux qui pendant ces derniers jours de sa vie active l’ont vu, se sont entretenus avec lui, n’oublieront jamais la leçon de stoïcisme qu’il leur a donnée en toute simplicité et comme sans se douter de la grandeur morale de son attitude[1]. »

Vanderkindere fut trois fois recteur de l’Université qu’il illustrait, en 1880, en 1881 et en 1891. Elle lui témoigna, en 1902, par une imposante manifestation à l’occasion de la trentième année de son professorat, la reconnaissance qu’elle lui portait.

La Classe des lettres de l’Académie, qui s’était honorée en l’appelant en 1883 à siéger dans son sein, l’élut directeur en 1895. Sa ponctualité à assister aux séances, la part prépondérante qu’il prit à nos discussions demeurent dans toutes les mémoires. C’est dans notre Bulletin qu’il a publié quantité de ses travaux. Personne d’entre nous n’oubliera cette séance du 2 avril 1906 où,

  1. Leclère et Des Marez, Loc. cit., p. 439.