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les finances et l’instruction publique ; il en surveillait lui-même tous les services, ne négligeant rien pour en faire ce qu’elle est devenue, la plus riante et l’une des plus prospères des agglomérations suburbaines de la capitale.

Si les occupations parlementaires de Vanderkindere ralentirent nécessairement pendant plusieurs années sa fécondité scientifique, celle-ci reprit plus abondante que jamais après 1894. Nulle part, il n’a déployé plus de maîtrise, plus de netteté, plus de critique que dans les productions de ses dernières années. Sa robuste intelligence atteignit alors à toute sa puissance. Les mémoires si fermes et si pleins qu’il donna coup sur coup à l’Académie durant les dernières années annonçaient l’apparition d’un nouveau volume, impatiemment attendu, de son histoire des institutions, quand ses forces le trahirent tout à coup. Atteint d’un mal implacable qu’il supporta avec un courage héroïque, il expira au milieu des siens, le 9 novembre 1906. Son caractère se révèle tout entier dans ses dernières volontés : « Je ne veux aucun apparat, aucune cérémonie, pas de discours. Mes enfants seuls peuvent m’accompagner au cimetière. Pas de concession, aucun monument funéraire. Si je dois laisser quelque souvenir, ce n’est pas un tombeau. »


II


La bibliographie de Vanderkindere témoigne du travail assidu de ce grand laborieux. Elle présente naturellement la même variété que sa vie. On y rencontre des