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le 7 août 1883, nous donnerait pour de longues années le triomphe du parti clérical. Or je ne suis pas le partisan de ces réformes qui, bonnes en elles-mêmes, ne produisent que de fâcheux résultats. Je ne fais pas de cette politique abstraite qui ne tient pas compte des faits. » Il rompit donc, sur la question alors si passionnément débattue de l’extension du droit de suffrage, avec les amis de sa jeunesse. Il lui en coûta d’être pendant longtemps représenté dans les polémiques de presse comme un conservateur entêté, et, pour tout dire en un mot, comme un doctrinaire !

La défaite du parti libéral, en 1884, écarta Vanderkindere de la Chambre. Il n’y rentra qu’en 1892 pour siéger à la Constituante. Conséquent avec lui-même, il continua d’y combattre le suffrage universel « pur et simple ». Il fut l’un des signataires de la proposition, rejetée par la Chambre, qui accordait le droit de vote à tous les citoyens sachant lire et écrire et en état de subvenir, par leurs ressources, à leur subsistance et à celle de leur famille.

Depuis la dissolution des Chambres constituantes, dont il considéra toujours l’œuvre avec une défiance assez accentuée. Vanderkindere ne remplit plus de mandat parlementaire. Bourgmestre d’Uccle depuis 1890[1], il consacra depuis lors tous les loisirs que lui laissaient ses études, à l’administration de cette commune[2]. Il en réorganisa

  1. Vanderkindere avait été élu conseiller communal d’Uccle dès 1878. Il y remplit les fonctions d’échevin de 1888 à 1895.
  2. L’Administration communale d’Uccle a donné le nom de Vanderkindere à l’une des places publiques de la commune.