Page:Annales du Musée Guimet, tome 7.djvu/240

Cette page n’a pas encore été corrigée
222
ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Rite du repas complémentaire détruit le péché qui vient de parler (à des gens à qui on ne doit pas parler, ou à des moments où l’on ne devrait pas parler). Ce jeûne du Rite du repas complémentaire doit être accompli à la douzième, parce que c’est un grand péché de négliger de faire ainsi au moment de cette Tithi.

Quand la douzième Tithi commence seulement un peu après le lever du soleil (et qu’ainsi il n’y a plus assez de temps) pour les rites de cette Tithi qui devraient être accomplis avant midi, alors il faut anticiper et célébrer ces rites pendant la dernière partie de la nuit. Cependant, certains auteurs disent que l’offrande du matin au Feu ne devrait pas être avancée. Les rites sacrificatoires pour les mânes des ancêtres étant interdits pendant la nuit, ils ne peuvent donc pas être avancés. Dans un moment de grande tribulation ou à l’époque des rites des ancêtres décédés, ou du rite Pradosha (voir note 114) le Rite du repas complémentaire (de la douzième) doit s’accomplir en buvant seulement de l’eau. Lorsqu’il reste une grande partie de la douzième Tithi après le lever du soleil, il faut alors laisser écouler la première partie du jour qui est appelée Harivasara, et remettre à plus tard le Rite du repas complémentaire.

Quand la douzième n’empiète pas — même d’un seul Pala — sur le lever du soleil, le Rite du repas complémentaire doit être accompli à la treizième.

Plusieurs auteurs disent que lorsque la douzième s’étend au-delà du temps de midi, le Rite du repas complémentaire doit avoir lieu pendant les premières six ghatikas du matin, et non au temps de midi ni dans l’après-midi ; mais d’autres disent que lorsqu’il y a une difficulté de temps pour le grand nombre des rites, il peut être célébré dans l’après-midi.

Quand la lune est en conjonction avec la constellation Shravana (voir note 25) au moment de la douzième Tithi du demi-mois brillant ou obscur, celui qui est assez robuste doit jeûner pendant la onzième et la douzième Tithi ; celui qui n’est pas assez fort peut observer nominalement le jeûne de la onzième en ne mangeant que des fruits (oignons), etc., et jeûner pendant la douzième, qui est en conjonction avec Shravana.

Lorsque la conjonction appelée Shrinkhala de Vishnu[1] arrive pendant la

  1. Voici en quoi consiste cette conjonction : la onzième Tithi est empiétée par la douzième qui elle-même se prolonge de quelques ghatikas après le lever de soleil du jour suivant, et ces deux jours se trouvent en conjonction avec Shravana.