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CHAPITRE III
DESCRIPTION DES MOIS INTERCALAIRES

Il y a deux sortes de mois intercalaires, soit, le mois additif et le mois soustractif.

Le mois pendant lequel il ne se présente aucun passage du soleil dans les signes du zodiaque est un mois additif, et celui dans lequel il se rencontre deux passages est un mois soustractif. À partir de la rencontre d’un mois additif, il faut compter trente mois (ordinaires) et alors ou trouvera que le mois additif suivant est un des huit ou de neuf mois qui suivent[1]. Cependant, les mois soustractifs ne se présentent pas aussi fréquemment que les mois additifs, il n’y en a qu’un dans une période de 141 ou de 19 années. Le mois soustractif est toujours un des mois de Kârtika, Mârgashirsha et Pausha, mais

  1. Le Jyotishasâra dit que le mois additif revient exactement après 32 mois, 16 jours et 4 ghatikas, ce qui ne laisse qu’une faible différence annuelle de 4 1/2 heures en moins au compte du mois soustractif. Bien qu’d soit appelé soustractif ce mois est en réalité additif, car il y a deux mois additifs qui annulent largement le mois soustractif. Les astronomes et les astrologues indous ne paraissent suivre ni les règles du Jyotishasâra, ni les règles générales énumérées dans le texte ci-dessus, car je trouve dans les almanachs sanscrits qu’il n’y a que 29 mois entre le mois additif qui eut lieu dans l’année 1799 de l’ère de Shâtivâhana au mois de Jyeshta et celui qui eut lieu au mois d’Ashvina dans l’année 1801. On est très embarassé quand il s’agit de faire concorder l’année lunaire avec l’année solaire selon les règles de l’astronomie indoue (voir note 49). Il faut bien remarque— que ces intercalations, dont le but est d’harmoniser l’aimée lunaire de 354 jours avec l’année solaire de 365, ne se présentent pas chaque année, mais seulement tous les trois ans, quand le nombre des jours négligés égale un mois lunaire, et cette année-là compte alors 13 mois et 384 jours (voir chap. I).