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LE DHARMASINDHU

Vierge, le Sagittaire et les Poissons est nommé le « Quatre-vingt-six »^^37 ; son passage dans le Bélier ou la Balance est appelé « Équinoxial »^^37 : et son passage dans le Cancer et le Capricorne porte le nom de « Solsticial »^^37. Parmi ces quatre séries de passages, chaque suivante est plus sacrée que celle qui la précède.

Quand il s’agit de cérémonies de réjouissance, célébrées au moment de l’entrée du soleil dans un des signes du zodiaque, il faut ordinairement rejeter 16 ghaṭikas avant et 16 ghaṭikas après l’entrée. Mais si c’est la lune ou quelque autre des planètes qui entre dans les signes du zodiaque, il faut rejeter avant et après l’entrée dans leur ordre respectifs, 9, 2, 84, 6 et 150 ghaṭikas^^38.

Quelques-uns disent que quand le soleil entre dans un des signes du zodiaque pendant la nuit, il faut suivre les règles établies pour les éclipses, c’est-à-dire, que les dons et les ablutions doivent se faire de nuit. Pourtant, presque tout le monde est d’accord, et c’est la règle suivie dans la plupart des con-

37 Je n’ai pu découvrir pour quelle raison les deux premiers portent ces noms. Le sens des deux derniers noms est évident en soi.

38 Ceci se rapporte aux sept premières planètes des astronomes indous, soit : le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne. Les règles concernant le Soleil ayant été données précédemment l’auteur n’avait plus qu’à établir les règles relatives aux six autres planètes ; ce qu’il fait ici, chacun des six nombres du texte correspond dans son ordre respectif à chacune de ces six planètes.

    tence d’un autre cycle, en dehors du cycle de Jupiter, également de 60 ans et de l’époque védique, car je n’ai jamais étudié ce prétendu calendrier dont les principes se trouveraient reproduits, dit-on, dans le grand poème épique du Mahâbhârata.

    Maintenant, avant de terminer sur ce sujet, nous allons donner la clef des dénominations symboliques des chiffres, telles qu’on les rencontre dans le Grahalâghava et dans son commentaire. Mais il est bien entendu que nous ne pouvons donner ici, chaque fois, qu’un seul des nombreux noms des objets symboliques employés et que naturellement toutes les autres appellations du même objet doivent avoir le même sens et la même valeur numérique. Par exemple, le chiffre 4 est représenté indifféremment parles mots : samvdrak, sâgarah, abdhih, udadhih, sindhuh, etc., qui tous signifient « mer ». Je ne puis indiquer ici que leurs noms sanscrits, me réservant d’expliquer plus tard leurs sens inhérents, qui composent à eux seuls tout un vaste chapitre de l’histoire et de la mythologie indoue.

    (0) shûnya, hha, ahâsha ; (1) eka, prithvî, candra, rûpa : (2) dvau, ashvi, paksha, akshi, doscha, yama ; (3) tri, hrama, grâma, râma, pura, loka, guna, agni ; (4) ćatvâr, samudra, veda, yuga, krita ; (5) panca, bdna, vdyu, bhûta, aksha ; (6) schat, rasa, anga, ritu, tarka ; (7) sapta, rischi, svara, turaga, parvata ; (8) aschtn, vasu, sarpa, matangaja ; (9) nava, sankhyû, nanda, randhra, nidhi, go, anka, nahhashcara ; (10) dasha, âshà, shûnya, abhra ; (11) ekddasha, maheshvara ; (12) dcâdasha, arka ; (13) trayodasha, vishva ; (14) caturdasha ; manu, indra, bhuvayia ; (15) pancadasha, tithi ; (16) schodasha, kola, aschti, râjâ ; (17) saptadasha, atiaschti, ghana ; (18) aschtdiasha, dhriti ; (19) ekona’i21shali, atidhriti ; (20) vinshati, kritinakha, anguli ; (21) ekavinshati, svara, prakriti, mûrckanCt, svah : (22) dvâvinshati, j’tti ; (23) trayovinshati, âkriti, vikriti, sanskriti, arhat ; (24) jina, siddha, ćaturviṉshati ; (25) pancavinshati, tatva, atikriti ; (26) schateinshati, ahokriti ; (27) saptavinshati, nakshatra ; (32) dvâtrinshati, daskana, dvija ; (33) trayastrinshati, sura ; (49) ûnapanćâshat, tâna.