terme de la pureté absolue au delà duquel il n’y a rien. En ce temps-là même, ayant réussi à faire apparaître pour eux la connaissance surnaturelle d’eux-mêmes, ils purent dire : Nos naissances sont épuisées, nous avons pratiqué assidûment la pureté absolue, nous avons fait ce que nous avions à faire, nous ne connaissons pas d’autre existence que celle-ci. — En se conduisant ainsi, ces âyuṣmats devinrent des Arhats à l’esprit parfaitement délivré du mal et de l’erreur et sachant tout.
En ce temps-là, il y avait dans le monde soixante[1] Arhats, le soixante et unième, c’était Bhagavat.
Puis Bhagavat résida à Vârânasî, à Risivadana (au lieu dit « la parole des Ṛṣis ») dans le Mrgadàva (Bois des Gazelles).
Puis Bhagavat dit aux Bhixus : Pour moi, je suis délivré de tous les liens, tant divins qu’humains ; vous aussi, Bhixus, vous êtes délivrés de tous les liens tant divins qu’humains. Marchez donc, Bhixus, désormais pour le bien d’un grand nombre de créatures, pour le bien-être d’un grand nombre de créatures, par compassion pour le monde, pour le bien, le bien-être et des dieux et des hommes ; mais allez deux ensemble, et non isolément. Pour moi, je me rends à Uruvilva.
Cependant Mâra le méchant se dit en lui-même : Le Çramana Gautama, résidant à Vârânasî dans le lieu dit Parole-des Rsis, dans le parc des Gazelles, a enseigné la loi à ses auditeurs en ces termes : Pour moi, Bhixus, je suis délivré de tous liens, tant divins qu’humains : vous aussi, Bhixus, vous êtes délivrés de tous les liens tant divins qu’humains ; en conséquence, Bhixus, marchez pour le bien d’un grand nombre d’êtres, etc., etc. ; et cependant je me rends à la ville et au district d’Uruvilva. C’est ainsi qu’il leur a parlé ; mais il faut que je m’approche de lui pour le mettre en trouble. — Telle fut sa réflexion.
Alors Mâra, le méchant, le pervers, changeant de forme, prit la figure d’un
- ↑ Ces soixante sont les cinquante dont il est question dans ce chapitre ajoutés aux dix dont il s’agit à la fin du précédent.