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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

En ce temps-là, des parivrajakas Tirthikas envoyèrent sept grands Vetâlas pour nuire à Bhagavat. Ces (Vetâlas) s’approchèrent de Bhagavat ; mais ils ne trouvèrent pas d’occasion propice, ils ne trouvèrent pas une combinaison (convenable). N’ayant pas trouvé d’occasion, n’ayant pas trouvé de combinaison, ils vinrent à l’endroit où était l’Âyusmat Ananda et touchèrent le corps de l’Âvusmat Ananda. Immédiatement, au moment du contact, Ananda ressentit une douleur intolérable, aiguë, cuisante, des sensations qui allaient jusqu’à la mort.

Alors l’Âyusmat Ananda fit en lui-même cette réflexion : J’éprouve une douleur intolérable, aiguë, cuisante, des sensations qui vont jusqu’à la mort. Et Bhagavat n’y songe pas ! Je suis dans une telle détresse, et le Sugata n’y songe pas !

À ce moment, l’Âyusmat Çariputra, l’Âyusmat Mahâ-Maudgalyâyana, l’Âyusmat Ananda étaient assis à une distance assez faible (les uns des autres), Ces (plaintes) d’Ananda sur ses petites misères, furent entendues de l’Âyusmat Çariputra et de l’Âyusmat Mahâ-Maudgalyâyana. Tous deux se rendirent auprès de l’Âyusmat Ananda et lui dirent : Âyusmat Ananda, n’as- tu pas dit : J’éprouve une douleur intolérable, aiguë, cuisante, je la ressens vivement ; et Bhagavat n’y songe pas ! — Tel fut leur discours. L’Âyusmat Ananda leur répondit : Âyusmats, mon corps a subi un contact tel que si on m’avait scié la tête ; tel fut le contact qui s’est produit sur Ananda.

— Ananda, ne crains rien ! nous te placerons sur un siège ; puis, nous irons près du Tathâgata lui présenter nos hommages ; ce bienheureux t’accordera sa protection.

Alors l’Âyusmat Çaripntra et l’Âyusmat Mahâ-Maudgalyâyana placèrent l’Âyusmat Ananda sur un sopha ; puis, s’étant rendus auprès de Bhagavat, ils se placèrent près de lui… (lacune)^^1.

Ensuite Bhagavat dit à l’Âvusmat Ananda : Es-tu donc affligé de douleurs intolérables, aiguës, cuisantes ? Est-ce là ce que tu ressens ? — Oui, véné-

1 Les deux disciples doivent exposer au maître le cas d’Ananda, et le maître doit le mander auprès de lui. — Rien de tout cela n’est dit ; et il n’y a dans le texte aucune solution de continuité. Cela ne peut s’expliquer que par une omission du graveur très facile à comprendre. La partie manquante devait finir comme le présent paragraphe par les mots : il (Ananda) se plaça près de lui.