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FRAGMENTS TRADUITS DU KANDJOUR

Alors Bhagavat, de sa voix mélodieuse à cinq membres, annonça l’offrande en leur nom, (puis il ajouta) :

Puissent les mérites de ce don
accompagner ces Pretas !
Puissent-ils sortir promptement
du monde mauvais des Pretas !
Que, par ce don, vêtements, breuvages, aliments,
résidence, lits et autres choses semblables de toute espèce
leur échoient en tout temps sans s’épuiser !
Qu’ils en soient abondamment pourvus[1] !

Ensuite, Bhagavat, avant instruit, par un enseignement raisonné de la loi, les Brahmanes et les maîtres de maison de la ville de Vinduvatî, les ayant ainsi endoctrinés, exaltés, réjouis, se leva de dessus de son siège et partit.

IV

Après cela, les Brahmanes et les maîtres de maison de la ville de Vinduvatî, rentrés chez eux, se réunirent et causèrent de cette aventure : Oh ! disaient-ils, le Bhixu Gautama a un grand amour (pour les êtres) ; ses auditeurs ont aussi un grand amour.

Quelques-uns dirent : Messieurs, le Çramana Gautama a un grand amour ; il n’en est pas de même des Tirthikas.

  1. La condition de Preta est la punition des égoïstes et des avares. « L’offrande annoncée » au nom des Pretas est une offrande faite en leur lieu et place par ceux qui leur veulent du bien et de laquelle le mérite est acquis aux Pretas comme s’ils l’avaient faite eux-mêmes, parce que d’autres l’ont faite à leur intention.