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II

LES PRETAS DE VINDUVATI


Cette histoire que nous empruntons au IIIe volume du Dulva, et que Csoma, dans son analyse, a résumée en huit lignes, nous donne bien quelques détails sur la situation des personnages qu’elle met en scène, mais ne nous apprend rien sur leur origine ou leur destinée ultérieure. On voit bien que le Buddha s’intéresse à eux et leur facilite la délivrance ; mais on ne nous dit pas pourquoi ils sont devenus pretas et ce qu’ils deviendront ensuite. C’est que le récit a pour but à peu près unique de mettre en relief la miséricorde et la puissance du Buddha. Il existe bien des récits où la destinée des Pretas est exposée avec plus de détails que dans le nôtre ; mais diverses raisons nous empêchent de les introduire ici. Celui qu’on va lire, malgré les lacunes que l’on peut regretter, donne une idée des infortunes des Pretas, de leurs souffrances et de la manière de leur venir en aide.


— Dulva III, folios 21-3. —

Ensuite Bhagavat, se promenant dans le Koçala, arriva à la ville de Vinduvatî (dans la région de) Çyepa[1] ; et il résida au nord de la ville de Vinduvatî dans le bois de Çapa[2].

  1. Je restitue en sanskrit sous la forme Vinduvatî le nom tibétain Thigs-pa-can, « qui a une goutte. » Quant au mot Çyepa, je ne sais pas même si c’est un mot tibétain ou un mot sanskrit.
  2. Je ne saurais non plus rien dire de certain sur ce mot Çapa qui n’est peut-être pas autre que le mot orthographié Çyepa dont il vient d’être question. — Çapa, en sanskrit, signifie « malédiction ».