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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Ces fragments se suivent dans l’ordre où le Kandjour les donne, non que le Kandjour soit un modèle de coordination, mais parce que cet ordre se trouve être encore le moins mauvais. Il y a, dans chacun de ces textes, des redites, des retours sur des faits plus ou moins étrangers à l’objet principal du récit qui rendent un classement rationnel bien difficile.

I. Le premier, qui, chronologiquement, devrait venir le second, s’il était complet, est une portion de l’histoire de Çâriputra et de Maudgalyâna ; c’est le récit de ce qu’ils ont fait depuis leur entrée dans l’école de Sanjaya (tib. Yang dag-rgyal-va-can), jusqu’au moment où ils commencent à être en contact avec celui qui sera définitivement leur maître. C’est un fragment malheureusement trop court ; je n’ai pourtant pas cru devoir l’écarter. Il se trouve dans le Dulva (vol. I, folios 39-44).

II. Le second est le récit de ce que fit le Buddha depuis le moment où la résolution de prêcher sa doctrine lui fut suggérée par Brahma, jusqu’au moment où il quitte Bénarès. On peut considérer ce récit comme formant un tout ; cependant mon désir aurait été de le mener jusqu’à la conversion de Çâriputra et de Maudgalyâna, qui se trouve à la suite du fragment précédent ; en cet état il eût été plus complet. Ce fragment se trouve dans le Dulva (IV, folios 59-70).

III. Le troisième fragment est le plus complet des trois ; on pourrait l’intituler le Retour de Çâkya dans son pays. Mais on y trouve, outre le récit de ce fait, un résumé de la vie du héros, de ses principaux actes, et la relation détaillée de certains événements qui lui sont étrangers, mais qui concernent divers personnages jouant un rôle dans le principal épisode ou dans la préparation de cet épisode. Il me semble être particulièrement instructif.

IV. Le quatrième fragment se compose de trois épisodes qui se suivent : la mort de Prasenajit, — la première attaque de Virûdhaka contre les Çâkyas avec l’épisode de Çambaka, — enfin la mort de Virûdhaka. La destruction des Çâkyas, qui se place entre les deux derniers faits, manque par des raisons que nous expliquerons.

    tibétains. Depuis que je me suis vu dans la nécessité de renoncer, je n’avais plus le même motif ; si je ne puis guère dire que le travail ne présentait plus les mêmes facilités, je puis, au moins, déclarer qu’il n’avait plus la même opportunité. Ce n’était pourtant pas une raison d’y renoncer, si les circonstances eussent été favorables.