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FRAGMENTS TRADUITS DU KANDJOUR

ferme ce volume : il est répété dans le Rgyud, soit à cause de l’importance qu’on lui attribue, soit à cause des mantras qui y sont cités, et se trouve dans le volume XIe de cette section, où il occupe également la treizième place^^1. Voici la traduction :

Çer-chiu XXI, 13°. — Rgyud XI, 13° (folios 92-94).

En langue de l’Inde : Arya-Bhagavatî-prajnâ-pâramità-hrdaya-Mahâyâna-Sûtra. — En langue de Bod : Yiphags-pa Bconi-ldan-kdasma Çes^rab-kyi 2^ha-rol-tu j)hyin-2}ai sning-po jes-bya-va the[/-pachenpoi mdo. (En français) : a Sublime sûtra de Grand Véhicule, intitulé : Essence de la bienheureuse science transcendante. »

Adoration à la science transcendante : Voici le discours que j’ai entendu une fois. — Bhagavat résidait à Râjagrha sur le mont Grdhrakûta avec une grande assemblée de Bhixus, une grande assemblée de Bodhisattvas.

En ce temps-là, Bhagavat, après avoir dit l’exposé de la loi, intitulé : « l’illumination de la profondeur^^2, » s’était absorbé dans l’extase Samàdhi.

Alors le Bùdhisattva Mahàsattva Avalokiteçvara contemplait l’exposé de la loi, intitulé : Illumination de la profondeur [et dans les cinq aggrégats, il contemplait le vide par sa nature propre^^3.

Ensuite, par la puissance du Buddha, l’àjusmat Çùriputra adressa ces paroles au Bùdhisattva Mahàsattva Avalokiteçvara : Si un lils de famille ou une fille de famille a le désir d’être versé dans cette profonde science transcendante, que faut-il lui enseigner ?

À ces mots, le Bôdhisattva Mahàsattva Avalokiteçvara parla ainsi à l’Âyusmat Çâriputra ; « Çàriputra, le fils de famille ou la fille de famille qui a le désir d’être versé dans cette profonde science transcendante doit apprendre ceci ; c’est que les cinq Skandhas sont vides par leur nature propre. Comment sont-ils vides par leur propre nature ? La forme est précisément le vide, et le vide est précisément la forme. La forme n’est pas distincte du vide, et

1 Il en existe une édition polyglotte renfermant le texte sanskrit accompagné des traductions tibétaine, chinoise, mandchoue, mongole.

2 Gambhîra-avabhâsa en sanskrit. Il devrait exister un traité de ce nom ; mais il n’est pas dans le Kandjour, du moins isolément et sous ce titre. L’expression a été citée p. 170, l. VII, en remontant.

3 Manque dans le sanskrit. »