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annales du musée guimet

le tome II des Annales du Musée Guimet. Je ne donne donc pas ici mon alphabet. Je rappelle seulement que le principe de ce système est une simplification de la transcription aussi grande que possible. On n’y emploie en général qu’une seule lettre romaine pour rendre une seule lettre de l’alphabet original ; on utilise toutes les lettres de l’alphabet romain en leur donnant les valeurs qu’elles peuvent avoir dans quelqu’une des langues européennes. On n’emploie des lettres pourvues de signes accessoires destinés à en changer la valeur qu’en cas d’absolue nécessité, ce qui fait qu’elles sont peu nombreuses.

Ce recueil de fragments du Kandjour et de quelques autres textes bouddhiques est sans doute imparfait à bien des égards. Il s’en faut que tout y soit absolument nouveau. Même, parmi les traductions qui y paraissent pour la première fois, il y en a dont le sujet était déjà connu par des analyses insérées dans les ouvrages qui ont été publiés sur le Bouddhisme. Malgré cela, nous aimons à croire qu’il ne sera pas dépourvu d’intérêt et qu’on y apprendra quelque chose. Le Kandjour est si peu connu et il est si vaste que les efforts faits pour ajouter à ce qu’on sait ont peut-être le droit de réclamer quelque attention. Il est vrai que l’étendue de ce recueil ne doit pas faire illusion : les mêmes textes y sont répétés bien souvent ; même parmi ceux qui diffèrent le plus, certains développements reviennent fréquemment dans des termes identiques. Bref, les redites y abondent, tant pour le fond que pour la forme. Si l’on réussissait à condenser tout ce qu’il contient d’original en supprimant ces répétitions multipliées, on arriverait à composer un recueil d’une masse bien inférieure à celle de la compilation existante, mais peut-être tout aussi instructive. Le volume que nous offrons au lecteur n’a certes pas la prétention d’être cet abrégé. Pour faire convenablement un tel travail, il faudrait avoir lu tout le Kandjour, et en avoir extrait plus de matériaux que nous ne l’avons fait. Nous ne cacherons pourtant pas que, dans notre pensée, ce volume pourrait